- Conséquence : la Force régionale de l’Eac ne va pas se retirer de la RDC le 8 décembre prochain…
La décision est tombée ce vendredi 24 novembre 2023 au cours du 23ème sommet ordinaire de la Cae (East african community) tenu à Arusha, en Tanzanie, avec au menu l’admission de la Somalie au sein de cette organisation sous-régionale et la relance du processus de paix dans l’Est de la RDC. Félix Tshisekedi devrait y participer pour discuter du départ de la Force régionale est-africaine. Il ne l’a fait pas. Un x (tweet) publié à l’issue du sommet signale : « Pas de calendrier de retrait des troupes de l’EAC. Les Chefs d’états recommandent des consultations entre les chefs des armées de l’EAC et de la SADC, soumettre des recommandations aux ministres de la Défense avant le prochain sommet de @jumuiya ».
Il faut noter que la RDC y est représentée par Jean-Pierre Bemba, VPM chargé de la Défense et Anciens combattants…
En plus, ils exhortent « la République-Unie de Tanzanie, la République du #Rwanda, la République du Sud-Soudan et la République démocratique du Congo à accélérer la conclusion des consultations nationales sur la Confédération politique de la CAE d’ici le 30 mai 2024 ».
On se souviendra que le 21 novembre dernier, en transit à Kinshasa pour Kigali, la directrice du Renseignement national américain (DNI) Avril Haines a échangé avec le président Felix Tshisekedi au salon VIP de l’aéroport international de Ndjili. Elle a engagé les autorités congolaises et rwandaises à prendre « des mesures spécifiques » en vue de la réduction des tensions entre les deux pays, principalement dans la partie orientale de la RDC.
D’un tweet, la Maison Blanche, il ressort que « Le gouvernement américain se félicite, et entend surveiller ces mesures visant à une désescalade ».
Déjà, le dimanche 19 novembre, lors du lancement de la campagne électorale, Félix Tshisekedi a été catégorique. « Nos chemins se sont séparés à jamais. Notre rencontre éventuelle se fera devant Dieu qui nous a créés. Il nous jugera et saura qui était le bon et le mauvais », a-t-il déclaré, la main sur la cœur.
Il n’a pas réalisé sur le coup les effets terribles de ses propos dont, primo, la liquidation de la médiation angolaise assurée par Joao Lourenços dans le cadre de la Cirgl ; secundo, la disqualification de la facilitation kenyane menée par Uhuru Kenyatta et, tertio, le déploiement annoncé mais désormais hypothéqué de la Force régionale de la Sadc ! Car, du moment que l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23 seront actifs sur le territoire congolais et que Kinshasa choisit de composer avec la société de sécurité privée Agemira, les troupes de la Sadc n’auront pas un mandat offensif.
En définitive, Félix Tshisekedi s’isole de plus en plus.
C’est à se demander pourquoi entraîne-t-il toute la République dans son aventure sans lendemain.
Et à déduire qu’il est sur un autre chemin que celui des élections, et même de la sécurité à l’Est du pays.
CP
