C’est désormais un secret de polichinelle. Mardi dernier à la première heure à Paris, le Président Tshisekedi s’est entretenu avec le dirigeant qatari, Nasser Al-Kjelaifi, également membre du conseil d’administration de la Ligue française de football professionnel (LFP) sur la candidature de Kinshasa d’abriter le trophée des champions 2024 qui va mettre en lice le PSG face à un adversaire à connaître bientôt. C’est la deuxième candidature après celle malheureuse de l’édition 2023 qui avait mis aux prises le même PSG et Toulouse.
Pour cette fois-ci, la RDC est en concurrence avec la Chine, qui s’était adjugé trois éditions de suite (2018, 2019 et 2020) non suivies suite à la pandémie de COVID, et la Côte d’Ivoire.
Cependant, si l’avocat français de la RDC assure que la candidature congolaise est bien placée puisqu’étant la seule nominative déjà exprimée à ce jour, la question qui reste est de savoir le sort du sponsoring rwandais et son visuel « Visit Rwanda ». Le TP Mazembe, qui avait refusé d’arborer ce visuel, sponsor officiel du championnat, sur son maillot lors d’un match de la toute première édition de la Super League des clubs africains, s’est vu réduire sa prime de Usd 1 million à 450.000 Usd. Le club lushois avait également refusé d’emprunter la compagnie aérienne « Rwandair » pour ses déplacements dans le cadre de cette compétition.
Jusqu’où donc Kinshasa est-il prêt à aller pour répondre aux exigences du Trophée des champions dont le sponsor officiel, qui est aussi celui du PSG, se trouve être le Rwanda qui mène par là sa diplomatie sportive ? La question est d’autant plus importante que le pays organisateur se verrait obligé de se parer aux couleurs de « Visit Rwanda » pour pouvoir abriter ce trophée. Se parer signifie non seulement la décoration du stade des martyrs mais aussi tous les sites et autres moyens visuels impliqués dans cette organisation, notamment l’aéroport de Ndjili, les véhicules de transport des officiels et des équipes, les hôtels de logement, les podiums de communication médiatique, les terrains d’entraînement, le médias officiel (RTNC), etc.
Bref, la RDC se transformerait en un vaste panneau publicitaire de 2.345.409 km2 pour son agresseur rwandais… Le débat est déjà houleux dans les réseaux sociaux.
JEK