Élection des Gouverneurs : Augustin Kabuya revendique la corruption au moyen des jeeps

Rien a faire, il s’agit d’un aveu clair de corruption quo permet de réunir le dernier maillon qui pouvait encore échapper dans le dispositif de corruption autour des jeeps neuves trouvées dans parking d’un immeuble à Kinshasa où séjourne un des candidats à l’élection des Gouverneurs qui a eu lieu lundi dernier à Kinshasa. Lors d’une de ses matinées politiques plutôt vespérales devant le siège de son parti, l’Udps, Augustin Kabuya vient, en effet, de revendiquer ouvertement cet acte de corruption qu’il a tenté très maladroitement de présenter comme une simple libéralité qu’il – lui parti politique – aurait accordée à des députés provinciaux membres de son parti et sa famille politique.

Une « libéralité » à un agent public de l’État est une corruption

Le Secrétaire général du parti présidentiel croit rouler tout le monde lorsqu’il compare, dans un simplisme déconcertant, les primes offertes par État à des joueurs en compétition internationale avec des « libéralités » faites à un agent public de État dans le cadre de l’exercice de ses fonctions. À commencer par le chef de l’État, un député provincial est un agent public de l’État aux termes de l’article 1er du décret-loi n°17/2002 du 3/10/2002 portant code de conduite de l’agent public de l’État. À ce titre, il est astreint à la réserve face à un certain nombre d’actes à la fois comme bénéficiaire et comme dispensateur.

Dans le cas d’espèce, Augustin Kabuya, lui-même Député national et désormais Sénateur, s’est rendu coupable d’actes de déshonneur et d’immoralité auxquels il a aussi embarqué des Députés provinciaux en voulant faire croire fallacieusement que ce sont des Députés de son parti ou des partis mosaïques de l’Udps. Oubliant certainement qu’un Députés élus m’appartient plus à son parti pour commencer à se faire offrir des présents parce qu’il est déjà un agent public de l’État.

Augustin Kabuya a entraîné avec lui des agents publics de l’État dans la corruption

Augustin Kabuya a ainsi entraîné les députés provinciaux dans des actes attentatoires aux dispositions du décret-loi sus-évoqué, notamment son article 16 par lequel agent public de État s’abstient de toute pratique contraire à la morale et à l’éthique professionnelle, notamment la corruption, la concussion ou le trafic d’influence « . Et l’article 17 l’interdit de »solliciter, de réclamer, d’accepter ou de recevoir ou d’offrir un don, un cadeau ou tout autre avantage en nature ou en espèces pour s’acquitter ou s’abstenir de ses fonctions, mandat ou obligations professionnelles ».

Or, tout ce dont se défend Kabuya dans sa matinée vespérale se passe en plein exercice des fonctions des députés provinciaux ainsi que des siennes propres comme députés national. Les jeeps, qu’il a décidé de récupérer auprès de ceux qui n’ont pas fait le travail comme il l’annonce, se trouvaient dans les installations de l’immeuble où loge celui qui était le candidat de l’USN.

Toutes les pièces sont donc réunies pour permettre de mouvementer la puissance publique, et cette fois-ci le PG Firmin Mvonde ne dira pas qu’il manque de matière pour asseoir ses accusations, d’autant plus que l’ANR a déjà mené une partie des enquêtes.

JDW

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