Il a été l’un des hommes clés de la révolution qui avait amené à la reconfiguration politique et institutionnelle en se sacrifiant. Samy Badibanga Ntita, c’est de lui qu’il s’agit, avait pris sur lui cette lourde décision de s’effacer mais pas tant que ça.
Car, stratège, il l’a toujours été et ses actes ne sont pas fortuits. On se souvient de ce Samy Badibanga qui, avant l’historique alternance, fut de toutes les négociations, dans l’efficacité de l’ombre, pour l’avènement de cette alternance.
On avait cru que l’homme avait choisi de se ranger dans les dédales de l’histoire, mais le voilà qui surgit stratégiquement au lieu et à un moment inattendu.
L’ancien Premier ministre, ancien Premier Vice-Président du Sénat et Sénateur a réapparu dans le sérail présidentiel aux côtés du Chef de l’État à New-York, la capitale diplomatique la plus influente en ce que le forum onusien est une concentration de toutes les forces géopolitiques du monde. Apparaître dans cette position à ce lieu et en ce moment revêt donc toute sa signification.
Le leader de « Les Progressistes » a subjugué les feux des projecteurs par sa présence qui ne pouvait pas passer inaperçue à la droite du Président de la République à l’occasion de la conférence de presse que le Chef de l’Etat a donnée face à une trentaine de médias parmi ceux qui comptent. Cette présence aux côtés de Félix Tshisekedi la veille de sa prise de parole, pour la quatrième et dernière fois de son mandat quinquennal, à la tribune de la 78ème Assemblée générale de l’ONU n’était donc pas un fait du hasard.
Les analystes de la vie politique congolaise n’ont pas manqué de déceler en cette proximité le rôle stratégique que Samy Badibanga est certainement en train de jouer déjà pour être l’un des hommes clés du dispositif de Félix Tshisekedi dans l’actuel environnement électoral qui a fini de planter son décor. À quelque 90 jours de la fin de son mandat, Félix Tshisekedi a besoin des hommes sûrs et stratèges, et Samy Badibanga réunit en lui ces atouts et bien d’autres encore.
Car Samy Badibanga, c’est l’histoire de toute une vie avec les Tshisekedi en général, au-delà des jeux politiques. Un homme rompu à la stratégie dont les traces ne sont pas à chercher dans la réussite du déjeuner de presse de New-York qui aura été tout sauf l’une de ces rencontres de routine dans la maison de verre à l’occasion de ces assemblées.
Une touche de présence qui laisse aussi transparaitre la partition du ministre de la Communication et Médias qui a apporté ses services au stratège Badibanga pour constituer une audience aussi influente que ce parterre de médias influents tels sue CNN, New York Times, Bloomberg, Fox News, Financial Times, Wall Street, CBS, BBC, RFI, Reuters, AFP, Associated Press, Belga. Tous sont allés s’abreuver à la source officielle qu’incarne Félix Tshisekedi qui, par cette tribune distinguée, a su « vendre » l’image de la RDC et son quinquennat à la tête de ce pays.
De la lutte contre la corruption (relevant au passage le travail abattu par l’Inspecteur général des finances Jules Alingete) à l’accroissement du budget national en passant par la re-visitation du contrat sino-congolais, le rôle pivot de la RDC dans la lutte contre le réchauffement climatique, Félix Tshisekedi n’a certainement pas ennuyé son public. Qui a également été édifié sur les relations stratégiques avec les États-Unis, les élections et les droits de l’homme, etc.
Depuis lors, à New York comme à Kinshasa, Samy Badibanga est sujet central des échanges dans les salons capitonnés et autres cénacles sociopolitiques et économiques du pays. À trois mois des élections, Badibanga Ntita se révèle comme l’homme lige pour les enjeux politiques qui se profilent à l’horizon. Et dans les rangs de Les Progressistes, cette position et ce rôle qu’endosse ce leader apportent le ferment nécessaire à l’atteinte des objectifs politiques assignés.
Ici, en effet, Samy Badibanga Ntita se décline comme un acteur politique majeur « en plus du fait qu’il a une vieille relation avec le Chef de l’Etat ainsi que la nature a bien voulu le congratuler ».
Dieudonné Nkishi, Secrétaire général de « Les Progressistes », parle, pour sa part, d’un « homme politique très efficace, avec une expérience politique très enviable mais dont la parole en public est rare ». Et encore : « Beaucoup sont peut-être étonnés de le voir un peu plus régulièrement aux côtés du Président de la République; d’autres ont même pensé parfois qu’il n’était rien parce qu’il parle moins alors que c’est un homme qui a une avance d’analyse, de perception et de prospective ».
Nkishi Kazadi révèle que son regroupement a aligné 413 candidats « à la députation nationale, sans bruits » et pointe au top 5 des regroupements politiques qui bâtiront la prochaine majorité parlementaire pour aider le Chef de l’Etat a matérialiser sa vision du développement de la République démocratique du Congo.
« Tout ce qu’il prédit, nous finissons par le vivre, du moins, au sein de notre regroupement politique », commente encore le SG Dieudonné Nkishi qui révèle aussi que « quand nous l’avons vu assis à droite de Fatshi à New York, nous avons davantage compris que le pays a besoin de lui à travers les services que lui confie le Chef de l’Etat. Étant un homme profondément pondéré, sa présence sur l’estrade lors de la conférence de presse où le Chef de l’Etat a dit des choses claires et fermes, témoigne de sa disponibilité à servir le Garant de la nation par ricochet notre pays ».
Et de conclure, confiant : « Nous avons les bonnes raisons de croire que notre leader pourrait assumer des missions importantes dans le cadre de la campagne du candidat Félix Tshisekedi et pourquoi pas se voir confier les premiers rôles en cas de sa réélection ».
JDW