Liberté de la presse en RDC : Liberté provisoire rejetée, Stanis Bujakera reste en prison

Le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe a rejeté, ce lundi 25 septembre, la demande d’une liberté provisoire en faveur du journaliste Stanis Bujakera. Il est donc maintenu en détention à Makala Sa défense avait sollicitée cette liberté le 22 septembre dernier.

Deux semaines se sont écoulées depuis que Bujakera a été arrêté à l’aéroport international de N’djili par des agents de la police judiciaire sans documents. Détenu quelques jours dans les cachots de l’ANR, il avait ensuite été transmis au parquet près le TGI/Gombe qui l’a placé en détention à la prison centrale de Makala.

La justice accuse le journaliste de « faux en écriture, falsification des sceaux de l’Etat, propagation de faux bruits, et transmission de messages erronés et contraires à la loi ». des préventions qui lui font encourir jusqu’à 10 années de prison ou plus, en cas de cumul des peines selon une disposition du nouveau code du numérique.

Ces accusations sont basées sur la publication, par Jeune Afrique, d’un article – dont Bujakera n’est pas l’auteur – portant sur une note attribuée à l’ANR, note dans laquelle cette agence de renseignements met en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de Cherubin Okende, ancien ministre des Transports et porte-parole du parti de l’opposant Moïse Katumbi.

Les autorités congolaises ont fait savoir que ce document est un faux. La détention de Stabis Bujakera suscite, depuis deux semaines, une vague d’indignation à travers le monde, aussi bien des officiels étatiques que d’organisations internationales des droits de l’homme et de divers personnalités influentes du monde politique, sportif, artistique, médiatique, etc.

A Kinshasa, des journalistes ont manifesté la semaine dernière devant le bureau de la Ministre de la justice pour réclamer la mise en liberté pure et simple de Stanis Bujakera dont la détention est qualifiée d’arbitraire dans le but d’intimider toute la profession en cette période aux effervescences électorales.

JDW

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