Les élections générales qui se déroulent en République démocratique du Congo depuis décembre 2023 entraînent des déséquilibres dans la répartition des responsabilités et font craindre des fristearions aux conséquences peu recommandables. Au Sud-Kivu,.c’est l’Udps/Tshisekedi, le parti présidentiel, qui tire la sonnette d’alarme et, ô comble de paradoxe, appelle à l’arbitrage de l’église catholique – celle-là même que pourfend ce même parti – pour un arbitrage urgent afin de prévenir une déflagration aux conséquences incalculables.
C’est, en tout cas, ce qu’affirment les « gardiens de l’idéologie et valeurs tshisekedistes au Sud-Kivu, cadres du parti et membres du comité fédéral » de l’Udps dans une « lettre ouverte » adressée à l’Archevêque de Bukavu avec cet objet évocateur : « Sollicitations des bons offices pour éviter une instabilité communautaire et institutionnelle au Sud-Kivu après le cycle électoral 2024-2028 ». Une situation qui, selon ces hauts cadres du parti présidentiel au Sud-Kivu, fait planer « un risque très élevé de précipiter notre province dans un conflit communautaire et institutionnel sans précédent ».
Les Shi et le territoire de Kabare ont presque tout raflé
Démontrant ce déséquilibre, ils relèvent que la communauté Shi et le territoire de Kabare ont presque tout raflé au niveau de l’assemblée provinciale et du Sénat et pourraient également prendre le gouvernorat de la province. En effet, relèvent-ils, 4 des 5 membres du bureau définitif de l’assemblée provinciale sont tous des Shi autant que les 4 sénateurs élus sont 3 sont originaires du même territoire de Kabare.
Au niveau du gouvernorat, l’alerte des cadres de l’Udps, dénonce les « velléités » tendant à amener à ce que les Gouverneur et Vice-Gouverneur soient également des Shi du même territoire que les 3 des 4 sénateurs fraîchement élus.
D’où cette question chargée d’inquiétudes : « Dans un contexte de gestion où les autres communautés risquent d’être absentes dans les instances de prise de décision, à quel développement pouvons-nous espérer, (et) à quelle stabilité des institutions pouvons-nous nous attendre »? Avant cette demande pressante assortie d’une proposition adressée à Bahati Lukwebo et son regroupement AFDC-A de retirer leur ticket Jean Jacques Purusi et Jean Jacques Elakano au profit du tendem Sumaili – Cima Mibanga.
Albert O.

