Les choses semblent bouger dans l’affaire du scandale des détournements des deniers publics dans la province du Haut-Uélé. C’est, en effet, depuis avril 2023 que Jules Alingete, patron de l’IGF, avait notifié le Gouverneur du rapport de contrôle sur les finances de la province qui fait état de plusieurs actes de malversations et de mauvaise gouvernance financières qui ont fait perdre au Trésor public plus de Usd 60 millions. Depuis lors, les observateurs s’étonnaient de ce qu’aucune réaction n’ait été enregistrée nulle part, laissant croire que le Gouverneur Nangaa nageait dans l’impunité sous la protection de certains parapluies à partir de Kinshasa.
Lire, à ce sujet, notre article à ce lien : https://congoguardian.com/2023/07/07/predation-financiere-dans-le-haut-uele-baseane-nangaa-nage-dans-une-impunite-suspecte/
Des sources dignes de foi laissent entendre que ce régime d’impunité tire à sa fin. Christophe Baseane Nangaa, qui séjournerait actuellement à Kinshasa, intéresse particulièrement le VPM Peter Kazadi qui veut voir clair dans toutes les informations lui parvenues au sujet de la gestion calamiteuse dont est victime cette province du haut-Uélé. Le Gouv est donc attendu au ministère qui a sur sa table ledit rapport de l’IGF.
Entre-temps sur place, les opérateurs économiques et la société civile ont décidé de donner de la voix. La synergie de la société civile de Watsa a appelé à deux journées ville-mortes depuis hier jeudi pour protester contre les méthodes Baseane et appeler à sa démission.
C’est, en tout cas, ce qu’a déclaré à la presse, Rose Arama, Coordonnatrice adjointe de la Nouvelle Société Civile.
« La synergie de la société civile du territoire de Watsa a décrété deux journées ville-morte pour manifester par rapport au rapport de l’IGF qui nous a révélé un détournement à grande échelle au détriment de la population du Haut-Uélé », a-t-elle annoncé, ajoutant : « Nous avons demandé à la population de rester à la maison, fermer toutes les activités, de ne pas s’attaquer à quelqu’un ni poser des actes de violences ».
Et de poursuivre : « C’est une journée de méditation pour savoir pourquoi la population paie tant de taxes maos manque de routes et la province ne décolle toujours pas, au profit d’un individu ou d’un groupe d’individus ».
Dans la même lancée, la société civile prévoit d’activer, dès ce samedi, l’incivisme fiscal jusqu’à ce que ses réclamations trouvent satisfaction.
A.O
