Que se cache-t-il dans les abisses des forages d’eau dans nos milieux ruraux? Qu’y a-t-il de caché dans les ténèbres ambiantes des lampadaires d’éclairage public des nuits coupe-gorge de Kinshasa ?
Ces deux dossiers chauffent les gorges en RDC autant que les médias où semblent s’affronter des vérités au point qu’il devient difficile de distinguer le vrai du faux parmi tout ce que les protagonistes, principalement l’IGF et le Ministère des finances, déversent ces jours-ci sur la place de l’opinion publique. Beaucoup de chaleurs et peau de lumières, serait-on tenté d’avancer à la suite de la diplomate américaine Madeleine Albright qui, en son temps, décrivait sa manière les échauffourées politiciennes sur ces bords-ci du fleuve Congo.
L’assertion semble, cependant, demeurer d’actualité sur ces deux affaires qui puent certainement la « frappe » mais qui restent à élucider en les démêlant du contexte politique actuel de positionnement des uns et des autres. Positionnement pour lequel les Congolais se donnent souvent des libertés jusque sur les affaires de l’État pour sublimer des intérêts personnels.
Pour les cas d’espèce, cependant, la société civile a décidé d’y fourrer son nez pour voir clair sur ce qui se serait fait des millions du contribuable. Dans une déclaration ce vendredi en effet, la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (Licoco) et l’Observatoire de la dépense (Odep) « encouragent l’IGF à rendre publique les informations sur les détournements des deniers publics et sur la mauvaise gouvernance dans le but de faire reculer la prédation financière dans le pays ».
Ces deux structures de la société civile suggèrent quelques dispositions à prendre pour encadrer la mise en oeuvre de ces deux projets. Elles recommandent notamment la publication des sites d’installation des différents forages (réalisés et à réaliser) à travers le pays, une évaluation indépendante des prix par forage puisque les experts soutiennent que ceux avancés sont exorbitants, ainsi que la mise en place des comité de suivi de la mise en œuvre des projets dont le coût dépasse Usd 300 millions.
Et pour ce qui des lampadaires, la Licoco et l’Odep demandent plus d’informations sur l’implantation des kits solaires des lampadaires concernés par le projet qui coûtent Usd 13 millions. Déclaration.
JEK
