RDC/Election des Gouverneurs : Floyd Kabuya, candidat de l’exigence pour Kinshasa

Les dernières élections de décembre 2024 l’ont révélé au public congolais et, depuis, l’homme s’offre davantage pour servir ses compatriotes, particulièrement ceux de Kinshasa où il a pris le starting-block pour le Gouvernorat. La trentaine révolue et détenteur de plusieurs diplômes qualifiants dont une licence de droit à l’UPC (RDC), un Master II en économie et finances ainsi qu’un autre en administration internationale de l’ENA en France, Floyd Kabuya Issa Kalombo base son engagement sur son constat de la déliquescence de la gouvernance qui fait descendre le pays aux enfers.

« Les défis de la gouvernance de ce pays sont à portée des aptitudes », croit-il, mais il lui manque une « exigence de qualité » qui doit débarrasser la gouvernance de la résignation au minimum auquel les considérations politiciennes enserrent le pays.

Et Floyd Kabuya fait de l’exigence de qualité sa tasse de thé et le centre de son offre politique pour la ville capitale. Son parcours dans les arcanes des institutions publiques où, dans plusieurs secteurs, il a été conseiller,  le convainc de sa maîtrise des affaires de l’Etat et de la ville pour pouvoir y faire face le moment venu.

Patience Dia, une colistière de poigne pour rendre Kinshasa attractive

Floyd Kabuya se fait accompagner, dans cette croisade de l’exigence de qualité, par une colistière, Patience Dia, qui, elle aussi, s’inscrit dans la quête de l’attractivité que Kinshasa doit revêtir pour redonner corps au rêve de plus en plus évanescent de « Kin la belle ». Un angle de l’offre de gouvernance de ce ticket qu’elle entend aborder avec toute la fermeté qu’il faut.

Experte en communication,  et rompue dans les affaires au sein de la FEC, Patience Dia est bien dans son élément de combat, elle qui est fille d’un acteur politique de première heure : Dia Onken, l’un des 13 parlementaires fondateurs de l’UDPS encore en vie, même si elle forme un ticket indépendant.

Floyd Kabuya et Patience Dia constitue un ticket complémentaire qui propose d’ « aider Kinshasa sur les cinq prochaines années ». Ils se disent bardés de courage malgré le discours ambiant des mots d’ordre de vote, parce qu’ils sont convaincus que les électeurs (députés provinciaux) qu’ils ont rencontrés dans leurs consultations « sont dépités par cette manière de faire la politique basée sur des choix au rabais plutôt que des exigences de qualité pour une ville qui les mérite ».

« Nous avons des idées », insiste Kabuya qui dit également savoir « par où commencer et où aller pour faire rayonner à nouveau Kinshasa ».

Sa vision est de « faire de Kinshasa un pôle urbain attractif où il fait bon vivre » ; une vision bâtie sur trois dimensions, à savoir : « une ville de Kinshasa plus sûre, plus propre et plus dynamique ». Bref, une ville qu’il n’a pas encore perçu dans les autres programmes qui, selon lui, visent les conséquences plutôt que les causes sur lesquels il faut travailler.

Programme stratégique en six axes interdépendants

Son offre politique s’articule sur six domaines prioritaires portant sur la Gouvernance proprement dite de la ville ; l’emploi ; l’habitat et le cadre de vie, l’assainissement, la santé et l’éducation, l’énergie ainsi que les infrastructures de transport et la mobilité des citoyens.

Ces six axes sont agencés pour être interdépendants et évoluer dans un soutien partagé à travers une action globale. La Gouvernance évoquée, par exemple, se veut « exigeante, efficace et efficiente pour restaurer l’autorité de l’Etat ; mais elle embarque également (et entre autres) la nécessité d’une participation citoyenne. Pour ce faire, Floyd Kabuya projette l’installation d’une « maison du citoyen » à travers la ville pour inciter les kinois à la participation citoyenne dans leur propre transformation.

Sur le volet sécuritaire, cette gouvernance décline une offre en termes de « cartographie sécuritaire passant par le recrutement et l’équipement de la police urbaine, au moyen notamment de caméras de surveillance à travers la ville ». Cette cartographie dicterait un déploiement des forces de l’ordre et des moyens en fonction des types d’insécurité et de criminalité par zone.

Cette perspective de lutte contre l’insécurité intègre l’autre volet de l’emploi visant également les jeunes pour les sortir de l’oisiveté. Car c’est celle-ci,  couplée à la pauvreté qui entraîne vers les choix du désespoir comme la criminalité pour la survie. C’est pourquoi Floyd Kabuya encourage notamment la création d’emplois par auto-entreprenariat ou encore la mise sur pied d’un fond d’aide aux jeunes.

Un programme de Usd 7 milliards

Et pour mener à bien ces ambitions pour la ville, Floyd Kabuya se fixe un coût de programme élevé à Usd 7,754 milliards sur cinq ans. Un pactole qu’il compte financer notamment par les recettes propres de la ville, la rétrocession nationale dont il compte exiger le versement total, les partenariats public-privés, les recettes extérieures issues des jumelages, la création des taxes de stationnement et d’occupation d’espaces publics, etc.

Pour mener à bien ce beau rêve pour Kinshasa, Floyd Kabuya se tourne vers les électeurs-décideurs que sont les députés provinciaux qu’il « appelle à un sursaut patriotique pour choisir un programme réaliste plutôt que l’argent ». Il souligne également « l’importance d’exiger des valeurs telles que l’éthique, la compétence et le patriotisme du prochain gouverneur », car « le choix du bon candidat et crucial pour assurer un avenir radieux à Kinshasa ».

JEK

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