Vital Kamerhe sera candidat de l’Union sacrée pour la Nation à la Présidence de l’Assemblée nationale. C’est ce que viennent de décider les « grands électeurs » de la famille tshisekediste au terme de la primaire organisée ce mardi soir pour le départager (VK) avec Bahati Lukwebo et Christophe Mboso.
Kamerhe l’a emporté par 183 voix , venant loin devant Christophe Mboso (113 voix) et Modeste Bahati qui tient la lanterne rouge avec juste 69 voix. Le dépouillement a dégagé 7 bulletins nuls.
Cette primaire a été décidée suite à l’impasse des consultations pour gérer ces ambitions. Le dernier tour des consultations a été conduit par Félix Tshisekedi en personne qui avait reçu les trois candidats au cours d’une rencontre ensuite élargie à Augustin Kabuya, le même qui avait mené une mission d’information qui avait mis sur pieds une coalition majoritaire et rassemblé les ambitions des uns et des autres dans la perspective du partage des responsabilités au sein de cette large majorité pesant 446 députés.
Il faut dire que cette issue est un nouveau signal fort en direction de Kabuya et l’Udps dans leur forte propension à vouloir tout dicter. Le parti présidentiel redoutait d’en arriver à voir un Kamerhe au perchoir, craignant qu’il ne fasse ombrage au Président Tshisekedi. En fin de compte, le soutien apporté à Mboso aura montré ses limites.
Ceci est un second signal sur la vacuité des choix politiques de cette majorité sous le joug de l’Udps. À l’assemblée provinciale de Kinshasa déjà, Jésus Noël Sheke, candidat indépendant, a failli contraindre le candidat de l’USN au second tour malgré le soutien fait de menaces à peine voilées et d’injonctions.
L’acte final de ce désaveu va être l’élection des Gouverneurs, surtout à Kinshasa où le candidat soutenu par Kabuya ne passe pas dans l’opinion.