Ensemble pour la République a condamné, ce lundi au cours d’une conférence de presse à Kinshasa, la suspension du Médecin directeur de l’Hôpital général de Kisangani après l’inauguration d’un pavillon de chirurgie et du bloc opératoire de cette institution réhabilités et équipés par Moïse Katumbi, candidat à l’élection présidentielle. Me Hervé Diakiese, porte-parole du parti katumbiste, a, en effet, fait savoir que « le Docteur Junior Balaka de l’hôpital général de référence de Kisangani a été verbalement suspendu et aujourd’hui, il est interdit d’utiliser ce pavillon qui est utile pour la population, uniquement parce c’est Moïse Katumbi qui l’a réhabilité alors que l’Etat congolais regardait ailleurs ».
Le porte-parole d’Ensemble pour la République a déploré cette mesure de l’Etat qui « regardait ailleurs » alors que cet hôpital manquait de tout. « Nous sommes dans une situation paradoxale où un Etat défaillant et inutile aggrave son inutilité en étant nocif », a renchérit Me Diakiese.
Le Docteur Balaka, déjà suspendu, fait l’objet de menaces téléphoniques et de tentatives de violences physiques, déplore encore le parti du candidat n° 3 à la présidence de la République.
Même l’ambulance offerte par Katumbi à l’hôpital est immobilisée.
Au cours de la même conférence de presse, Me Hervé Diakiese est revenu sur l’interdiction de distribution des vivres et non vivres offerts par Katumbi aux sinistrés et déplacés du Nord-Kivu à Goma. Tout en dénonçant cet acte, il s’est aussi étonné que l’Etat empêche aux populations sinistrées de bénéficier des assistances de tierces personnes alors que lui-même ne fait rien.
Le porte-parole d’Ensemble pour la République a rappelé que, dans un passé récent, Moïse Katumbi avait remis un chèque de 301.000 dollars au Premier ministre pour une assistance aux mêmes sinistrés de Goma, mais qui ne les ont jamais vus.
