RDC/Les vérités de la xénophobie en politique : Patrick Muyaya insulte Antoinette Sassou et Maman Marthe

Fils de « partout », Patrick Muyaya ne cesse de clamer : « Mon père est du Kasaï, ma mère du Lualaba, mon épouse du Kwilu, mes électeurs de Kinshasa et je suis un député national ». Mais après que son régime a échoué d’exclure Katumbi de la nationalité congolaise, Muyaya en vient à la xénophobie, une arme du désespoir, en exploitant la nationalité de l’épouse. Plutôt petit comme esprit…

Patrick Muyaya s’offre un petit buzz dans les réseaux sociaux avec l’extrait d’une de ses interventions télévisées, dans le cadre de la campagne électorale, où il se livre à un discours xénophobe autour des Premières dames en Afrique. Sans détour, c’est à l’épouse de Moïse Katumbi qu’il fait allusion dans cet argument plutôt du désespoir pour des conquérants dont il se réclame.. La campagne électorale est un moment de toutes les démesures, certes, mais les vraies intelligences savent se tracer une ligne rouge à ne pas franchir.

Homme d’Etat, en sa qualité de Ministre bien au-delà des postures partisanes et momentanées, le porte-parole du Gouvernement donne de lui et du régime dont il est officiellement le chantre, une piètre image et trahit, par l’exploitation de ce genre d’arguments de campagne, un désespoir certain qui pousse à jouer les va-tout. Finalement, et comme d’autres dans la thsisekedie, Muyaya n’aura pas su s’élever au-dessus de le tumulte qui aura caractérisé un mandat que les congolais ont hâte d’oublier mais qui les poursuit jusqu’à l’orée d’une nouvelle ère de gouvernance de l’excellence.

Ce tumulte qui aura transformé nombre d’antivaleurs en pratiques de gouvernance. Jusqu’ç cette xénophobie sur les plateaux de la télévision nationale ainsi désacralisée sur l’autel de la médiocrité que déplorait, à son époque, feu le Cardinal Monsengwo d’heureuse mémoire.

Xénophobie, un argument du désespoir

On avait pourtant espérer mieux de la part de ce jeune acteur politique qui avait commencé à séduire toute une génération et consoler ceux de ses aînés et parents qui désespéraient déjà pour l’avenir du Congo. Hélas, Patrick Muyaya, par ce recours aux arguments de la petitesse, s’est démenti lui-même en portant les habits du jeune congolais comme tout autre dans cette « génération androïde ».

Quand Muyaya insulte Antoinette Sassou, congolaise de Kinshasa et Première Dame à Brazzaville

Car, autrement, Patrick Muyaya est celui qui aurait réalisé la vacuité du recours à ce genre d’arguments autrement contreproductif s’il avait seulement pris la paine de se souvenir que la RDC, son pays, se bombe le torse d’avoir une de ses filles comme Première dame au Congo d’en face. Oui, Antoinette Sassou ; appelée affectueusement « Nguli » et chantée abondamment par les praticiens de l’art d’Orphée sur cette rive-ci du fleuve Congo, est la compatriote propre de Patrick Muyaya. Oui, elle-même ; la même Première dame de Brazzaville qui a eu à laisser Muyaya l’approcher et qui a partagé les espaces de ses selfies avec l’un de ses fils (au propre comme au figuré), Patrick Muyaya, à divers occasions à Kinshasa comme à Brazzaville.

C’est sure cette femme, cette compatriote, cette mère, que Muyaya renie toutes les valeurs hospitalières du Kongo de Lumumba, Kimbangu et Kimpa Vita juste pour barrer la route à un adversaire que son camp politique est incapable de renverser dans les joutes électorales telles qu’elles se déploient sous les yeux témoins des Congolais. Des coups bas mesquins sous la ceinture et qui ne sont pas pour engranger quelque note positive, bien au contraire.

Le Gouvernement de Muyaya a basé sa politique sur l’étranger et externalisé la sécurité du pays

En tout cas, on ne peut pas chercher à justifier des bavures, en les commettant à cœur joie par, des contextes – les élections en l’occurrence – quand on prétend demeurer sur les hauteurs de l’Excellence. Et ce n’est pas en jouant de la xénophobie sur. Par l’exploitation de cette fumisterie de xénophobie, le porte-parole du Gouvernement – il l’est encore jusqu’à l’installation du prochain – fait le ruminant en trahissant la politique même de son exécutif qui a basé les perspectives du pays sur des appuis de l’étranger.

Une pratique xénophobe qui trahit toutes ces pérégrinations de son champion, Félix Tshisekedi, qui a passé son mandat entre deux avions à la recherche des partenariats de l’étranger pour développer son pays. C’est cet étranger sur qui rumine Muyaya après que son régime a externalisé la sécurité du pays en invitant sur son territoire plus de quinze armées étrangères à travers l’EAC, la SADC, la Monusco, etc. ; sans oublier ces mercenaires étrangers qui forment aujourd’hui notre armée.

Et on n’oublie pas non plus cette alliance de l’étranger avec le « frère » Paul Kagame à qui le régime de Muyaya avait ouvert les portes du Congo.

De souche étrangère révélée par son fils, Maman Marthe également écorchée par Muyaya

Enfin, un discours xénophobe bien maladroit qui écorche son propre champion, Tshisekedi, qui a déjà révélé aux Congolais que lui-même porte un peu de sang étranger de par sa mère, la très respectée Maman Marthe Kasalu, qui a des ascendances angolaises. Cette vaillante maman qui porte sur elle les glorieuses années de la lutte de son vaillant époux, Etienne Tshisekedi d’heureuse mémoire, et qui se trouve être celui qu’il s’emploie à soutenir avec la xénophobie.

Eh oui ! Patrick Muyaya Katembwe y a-t-il pensé quand il s’échinait à remuer les entrailles des égouts de la xénophobie ?

JDW

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