Diatezwa Mpongi David Steve, Président national de l’Association nationale des parents d’élèves et étudiants du Congo (Anapeco) a signé, ce 28 septembre, une autorisation spéciale désignant deux cadres de l’association pour enquêter sur les allégations d’une seconde session ou des recours qui auraient été faits et qui auraient conduit à la publication de nouveaux résultats de l’examen d’Etat de l’année 2023.
Ces enquêteurs sont chargés de collecter toutes les informations sur l’organisation d’une éventuelle seconde session de l’Exetat 2023 ; collecter les recours éventuels des élèves, écoles, gestionnaires, parents ou tout autre intervenant ; vérifier les allégations et réunir les preuves auprès de toutes les sources, et enregistrer toutes les plaintes sur le sujet.
L’objectif de cette enquête est de « faire éclater la vérité et ôter toute suspicion, complicité ou tentative de dissimulation des faits à l’encontre de l’Anapeco » et de son Président national qui est également membre de droit du jury des examens d’Etat en RDC. Les enquêteurs ont une semaine pour présenter leur rapport.
Il y a deux semaines, à Kinshasa comme dans d’autres provinces, on avait assisté à des explosions de joie des élèves déclarant avoir réussi à l’examen d’Etat dont la publication des résultats pour 2023 avait pourtant été clôturée au moins trois semaines plutôt. Plusieurs sources soutenaient que c’était des résultats issus des recours qui avaient amené à de nouvelles délibérations.
Plusieurs écoles qui avaient affiché des résultats néants ont ainsi vu leurs performances changer quant aux taux des réussites.
Le cabinet du Ministre de l’EPST avait réagi pour affirmer que les résultats en question étaient ceux du cycle court et des écoles consulaires hors frontières, ce qui n’était pas seulement le cas puisque d’autres écoles non consulaires et du cycle long avaient aussi vu leurs résultats changer.
Le cabinet Tony Mwaba avait aussi ajouté qu’il y avait confusion dans la vérification de certains résultats que les sociétés de téléphonie cellulaire avaient publiés sur ces fenêtres de l’exercice 2023, mais aucune de ces sociétés n’avaient ni confirmé ni informé ces déclarations.
Mais par la suite, d’autres déclarations plus précises étaient venues confirmer les thèses de recours et de nouvelles délibérations. Le cas d’une école orthodoxe à Kananga et de Me Jean Paul Lumbulumbu, premier Vice-président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu qui, dans un tweets, s’était félicité du fait que leurs plaidoyers avaient permis de relever le taux de réussite de toute la province de plus ou moins 37% à plus de 80%.
Enfin, le ministre de l’EPST en personne, Tonny Mwaba, interviendra sur son compte tweeter pour menacer de poursuites judiciaires tous ceux qui parlent de seconde session ou de délibération des recours.
Albert Osako