Élections 2023 : Tshisekedi grand favori dans les intentions de vote (sondage Les Points)

L’institut des sondages Les Points vient de publier, avec le concours de l’agence New Pelican, un rapport d’intentions de vote qui donne largement favori le candidat Félix Tshisekedi. 62,4% contre 11 à Katumbi, son poursuivant direct. Des intentions où 81% des personnes interviewées n’ont pas caché leurs préférences face à au moins cinq candidats.

Ci dessous les grandes indications du sondage réalisé par interview le 3 septembre dernier.

La vague des intentions de votes à l’élection présidentielle congolaise 2023, réalisée par Sondage Les Points pour le compte de l’Agence New Pélican, le vendredi 02 septembre 2023 par téléphone et face-à -face dans les chefs-lieux des provinces et certains territoires à forte concentration de la population, au tour d’un échantillon représentatif de 12.300 personnes enrôlées par la CENI , révèle les grandes tendances de la population congolaise en rapport avec l’élection présidentielle prévue en décembre 2023. Et, il s’avère que le chef de l’État sortant, Félix Tshisekedi Tshilombo, est le principal favori.

Globalement, 81,7% des congolais enrôlé par la CENI se disent prêts à participer aux élections du 20 décembre 2023, la forte participation est enregistrée dans la ville province de Kinshasa, 3% sont contres l’organisation des élections et 15,3% se sont abstenus. Les fortes abstentions sont enregistrées dans les provinces du Nord Kivu et Ituri, respectivement 62 et 59%

Les infrastructures sociales de base, 68%, (notamment les écoles, les hôpitaux, les route, l’éducation des enfants) ; l’énergie l’eau et l’électricité, 53% ; la sécurité, 51% et l’économie, 50% constituent les principales préoccupations des congolais.

Dans la première vague de l’enquête électorale 2023 Les Points, ces domaines arrivent respectivement en première, deuxième, troisième et quatrième place des préoccupations de la population. Viennent ensuite, en cinquième position, les sports, culture et loisir, 34%.

Autres éléments importants qui pourraient peser dans la balance des candidats est l’appartenance régionale, 70% et le poids des partis politiques et alliances au niveau national, 62%.

L’une des questions principales consistait à savoir pour qui on voterait si l’élection présidentielle avait lieu le dimanche 3 septembre 2023.

Dans ce sondage, nous avons retenu les potentiels candidats présidents de la République qui ont déjà annoncé leurs candidatures.

Félix Tshisekedi favori avec 62,4%
Il ressort de cette enquête que plus de 62,4% des répondants ont cité le nom de Félix Tshisekedi, suivi de Moise Katumbi, classé deuxième avec 11%, Delly Sessanga, troisième avec 2,8%, Augustin Matata Ponyo, quatrième avec 2,1% et 1,3% pour Dr. Mukwege ; le reste des potentiels candidats, notamment Franck Diongo ; Corneil Nangaa ; Constant Mutamba, n’ont pas réalisé plus de 0,5$.

Un écart très remarquable

Classé premier avec 62,4%, Félix Antine Tshisekedi se trouve dans une posture très confortable au regard de son instrument politique, l’Union sacrée de la Nation, une plateforme constituée de grands partis politiques et personnalités composant une toile d’ araignée qui couvre toute la République.
Cité dans toutes les provinces, il réalise sa forte cote (moyenne 91%) dans le grand Kasai; la ville de Kinshasa 54% ; le Grand Katanga 41% et récolte égalent des cotes dans le reste des provinces et connait une légère baisse dans le grand Bandundu.
Dans les tendances politiques, il réalise une forte cote dans l’Union sacrée et le reste de la population qui, du reste, constitue la plus grande couche de l’électorat.
Parmi les raisons qui ont motivé la population de faire leurs choix sur lui, on énumère un chapelet des actions notamment : le programme de développement locale des 145 territoires ; les infrastructures routières dans le Haut Katanga ; les acquis des IX èmes Jeux de la Francophonie ; la gratuité de l’enseignement, etc.
Selon les répondants, son point faible a été d’avoir été entouré de congolais de la diaspora qui, dit-on, ne l’ont pas beaucoup aidé.
Très distancé et classé à la deuxième marche avec 11%, Moise Katumbi Tshapwe, populaire dans la province du Haut- Katanga où il fait sa forte cote, 49% de moyennes, glane également quelques cotes dans le Grand Bandundu , 23%, le Nord Kivu mais ne fait pas le poids dans la ville de Kinshasa.
L’homme peine à passer dans l’Ouest de la République où il ne dispose d’aucun allié de taille.
Son parti ne disposant pas d’un nombre élevé de militants à travers la République, ses électeurs se recrutent également dans le reste de la population sans tendance politique 14%.
Évoluant jusque-là dans une plateforme où tout le monde s’est prononcé candidat à la présidentielle d’une part, et le manque de poids politique de ses lieutenants sur terrain dans leurs fiefs électoraux d’autre part, ses chances de faire une forte cote dans d’autres provinces sont réduites.
La population retient de Moïse Katumbi un esprit managérial dans les sports et le sens caritative et à l’opposé, son coté affairisme domine plus sur sa casquette politique et à en croire les enquêtés, le bilan de son passage à la tête de l’ex-province du Katanga reste mitigé.
Au numéro trois se classe Delly Sesanga Hipungu, qui réalise 2,8%. Brillant avocat et très actif à l’Assemblée nationale, il est très apprécié pour ses différentes interventions à l’hémicycle. Véritable machine de mobilisation, il voit son image réduite en postulant à la députation nationale, ce qui pousse les observateurs à le considérer comme un leader régional.
Tous candidats à la présidentielle dans leurs plateformes, il ne dispose pas des lieutenants capables de battre campagne pour leurs comptes dans d’autres provinces.
Matata Ponyo Mapon arrive à la quatrième place avec 1,3%, obtenus difficilement dans sa province et une partie de la ville de Kinshasa. Dans son actif, les répondants évoquent la stabilité du taux de change ; la bancarisation de la paie des agents de l’Etat ; la création des compagnies de transport notamment : Congo Airways et Transco.
Comme principaux points faibles, 72% des répondants reprochent à Matata Ponyo un manque criant de transparence dans la gestion financière des projets phares tels que le parc agro-industriel de Bukanga Lonzo et le projet de construction des 1000 écoles dont on ne retrouve les traces d’aucune à travers le pays et la gestion clientéliste des entreprises créées par son gouvernement.
Sur le plan politique, son parti politique ne pèse pas sur l’ensemble du territoire national et comme ses collègues de l’opposition, il ne dispose pas des lieutenants capables de battre campagne à la présidentielle.

Les candidats les plus faibles
Il serait à sa troisième tentative de postuler à la magistrature suprême, le Dr Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix.
Considéré comme le candidat des Européens, le nom de « l’homme qui répare les femmes » passe difficilement dans l’opinion pour un politicien. Il ne dispose pas d’un instrument politique capable de vendre son nom sur toute l’étendue du territoire.
Il reste moins connu à l’Ouest, et malmené sur le terrain par la nouvelle vague des politiciens à action visible et palpable. Il réalise 1% des intentions de vote sur l’ensemble du pays.
La liste se poursuit avec d’autres potentiels candidats poids mouche. C’est le cas notamment de Corneille Nangaa ; Constant Mutamba et Franck Diongo, qui n’ont pas réussit à atteindre 0,5.
Sondage Les Points avec agence New Pelican

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