L’affaire de la lettre de l’ancien Conseiller spécial a.i du Chef de l’État en matière de sécurité au Procureur général près la cour de cassation visant à relancer le dossier, pourtant classé sans suite, des vrais faux mercenaires de Moïse Katumbi fait désormais tâche d’huile et suscite des réactions diverses. Au nombre de ces réactions, celle de l’Asbl « Justicia » basée à Lubumbashi.
Dans une déclaration ce 5 juillet, en effet, cette organisme de défense des droits de l’homme et de promotion de la démocratie exprime des craintes quant à une nouvelle manœuvre visant étouffer des candidatures à la prochaine présidentielle au profit de celle du Président sortant, Félix Tshisekedi. En effet, Justicia ASBL « s’inquiète de la résurgence des pratiques peu démocratiques visant à instrumentaliser les services de sécurité et la justice pour écarter les potentiels candidats à l’élection présidentielle en vue de favoriser l’unique candidature du Président sortant Félix Antoine Tshisekedi ou pour anéantir les partis de l’opposition », écrit cette Asbl citoyenne.
Cette Asbl évoque, à ce dernier sujet, plusieurs autres cas d’opposants qui « font face à de sérieuses tracasseries judiciaires, sans oublier l’assassinat de Chérubin Okende (…), dans un contexte marqué par l’oppression des opposants politiques « . Elle rappelle les récentes déclarations du Chef de l’État qui regrette la situation de la justice comme le point faible de son bilan et estime que le Procureur général près la Cour de cassation « ne devrait pas donner son quitus à cette démarche (ndlr: la lettre de l’ex spécial JC Bukasa) purement politicienne qui viendrait enlever, une fois de plus, à la justice le peu de crédit qui lui reste ».
Ci-dessous la déclaration de l’Asbl Justicia.