Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a évoqué, ce jeudi 9 février à la Primature, les questions de la pacification de l’est de la RDC, de développement et de l’organisation des élections avec une forte délégation de l’ONU venue de New York, siège de l’organisation mondiale. Une délégation encore jamais déléguée en RDC par l’ONU qui a eu des échanges d’une haute importance, déjà au regard de sa composition.
Une délégation de l’Onu à la dimension des préoccupations
Conduite par l’Envoyée spéciale du SG de l’ONU, la délégation comptait des représentants de plusieurs départements du Secrétariat des Nations-Unies et qui ont exprimé leur solidarité avec la République démocratique du Congo au regard de la situation des souffrances des populations vivant dans l’Est.
Cheffe de la délégation, Bintou Keita a relevé le caractère unique de ce déplacement auprès du chef du Gouvernement en soulignant la composition de sa délégation « C’est pour la première fois, depuis plusieurs années, qu’on a une délégation qui arrive dans ces compositions où vous avez le secrétariat des Nations-Unies », a-t-elle fait remarquer avant de détailler : « Vous avez plusieurs départements au sein du secrétariat à New-York. Vous avez aussi les agences, fonds et programmes. Et dans ces délégations, vous avez le programme des Nations-Unies pour le développement. Vous avez aussi la composante régionale avec le bureau de l’envoyé spécial pour la région des Grands lacs ».
Ce n’est pas tout. La délégation comportait aussi « les partenaires des institutions financières internationales. Et dans cette délégation, vous avez la Banque mondiale qui est représentée ».
Solidarité avec la RDC pour la crise sécuritaire et humanitaire à l’Est
Puis l’objet de cette importante délégation auprès du chef de l’Exécutif national congolais : Le mot clé de cette délégation, c’est d’abord exprimer leur solidarité avec la République démocratique du Congo en particulier avec la situation des souffrances des populations à l’Est et aussi de venir dans cette configuration pour dire qu’une seule entité ne peut pas tout faire. Il faut la solidarité et l’engagement collectif, pour pouvoir appuyer les priorités qui sont celles qui ont été exprimées à l’intérieur de la réunion que nous avons eue avec Son Excellence Monsieur le Premier Ministre et les membres de son cabinet ».
A propos de ces priorités exprimées, Bintou KeitaLes a fait savoir qu’elles ont « remis en exergue le fait que le PDDRCS (Programme de désarmement, démobilisation et réintégration communautaire et sociale, Ndlr) doit impérativement démarrer avec urgence ». Avant d’ajouter, à ce propos qu’« on a maintenant les plans provinciaux qui fonctionnent. Excepté à cause de la situation l’une des conséquences, on n’a pas celui pour le Nord Kivu, mais aussi les processus de Luanda et de Nairobi qui sont des processus politiques, diplomatiques et aussi militaires pour essayer de répondre au plus vite possible à une désescalade des tensions et amener la pacification à l’Est ».
Développement et élections malgré tout
Le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde a évoqué, par ailleurs, les questions de développement et de l’organisation des élections prévues pour cette année. « Les attentes sont grandes par rapport à la tenue de ces élections, dont le délai imparti par la constitution », a dit Bintou Kéita dont la délégation a « insisté sur le fait que dans le contexte de la participation de la représentation, il est important qu’on soit inclusif, et pour être inclusif on a beaucoup insisté sur la question des femmes et des jeunes et aussi des personnes avec handicap, et donc toute les composantes de la population ». Pour souligner encore : « On ne peut avoir le développement si on n’a pas la paix. Et, on ne peut avoir la paix si on n’a pas le développement. On a, à la fois, une situation où nous avons des problèmes d’insécurité à l’Est. Mais, nous avons aussi des problèmes qui sont beaucoup plus larges et qui sont ceux de la pauvreté de la population. Et pour lesquels il y avait un engagement de tous ici ».
La cheffe de la délégation onusienne a, enfin, assuré : « Nous comprenons que nous devons travailler ensemble sur tous les fronts, à la fois la question de sécurité mais aussi la question du développement. Et donc, il y a, entre les deux, tous les aspects de consolidation de la paix ».
JEK