L’on assiste de plus en plus à une poussée de tension entre le Gouvernement et l’église catholique autour de la situation de guerre qui évolue à l’Est de la RDC. Le dernier cas en date est la confiscation, ce jour à l’aéroport international de Luano, à Lubumbashi, par la Direction Générale de Migrations (DGM), du Passeport de Mgr Donation Nshole, Secrétaire général de la CENCO, de retour de Dar Es-Salaam.
Dans un communiqué signé par Mgr Fulgence Muteba, Archevêque de Lubumbashi qui est hôte de l’infortuné et Président en exercice de la CENCO, l’église catholique « proteste et condamne avec la dernière énergie cette grave tentative de violation de la liberté de circulation d’un prélat de ce rang ». Et souligne aussi que « ce genre de provocation ne favorise pas la recherche pacifique de la paix et la cohésion sociale ».
La CENCO réaffirme, cependant son engagement et sa détermination à continuer l’initiative du Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC Congo et dans les Grands lacs ».
La tension entre la CENCO-ECC a commencé depuis le début de l’initiative qui n’a pas reçu l’assentiment de la famille politique du chef de l’État, alors que celui-ci ne l’a pas rejetée. L’hostilité s’est corsée lorsque la délégation des chefs religieux, dont Nshole est le porte-parole, est allée rencontrer les rebelles à Goma et Paul Kagame à Kigali.
Et la crise s’est corsée davantage après un communiqué de la CENCO dénonçant la stigmatisation et le discours hostile aux swahiliphones à Kinshasa. Pour le Gouvernement et ses soutiens, ce communiqué est une façon d’asseoir la thèse de stigmatisation dans le but de ternir l’image du pays en ce moment où il engrange des gains sur le front diplomatique.
