RDC: Caméras interdites aux élections sénatoriale et des Gouverneurs, Firmin Mvonde veut entretenir l’opacité des scrutins

Le Procureur général près la Cour de cassation vient d’ordonner l’interdiction de l’interdiction des caméras et de tout autre moyen de communication dans les salles d’assemblée lors des élections sénatoriales et des Gouverneurs de province prévues concomitamment le 29 avril 2024. Ordre est donné à toutes les juridictions à travers le pays de prendre langue avec la CENI pour assurer l’application de cette instruction sans entraver son indépendance.

Aussitôt annoncée, cette décision soulève les boucliers dans les milieux de la presse où les professionnels des médias crient à l’atteinte à la liberté de la presse et au droit du public à l’information. Les caméras, téléphones et autres moyens de communication sont, aujourd’hui, non seulement des instruments de collecte de l’information mais aussi des canaux de transmission de l’information en temps réel.

Interdire ces moyens revient simplement à entretenir l’opacité des scrutins, chose particulièrement grave pour ces élections ayant une forte charge de suspicions de tricherie et de corruption. On rappelle, par exemple, cet embrigadement auquel se prépare l’Udps avec des pressions et des contraintes sur les députés provinciaux. Le Secrétaire général du parti présidentiel à, en outre, annoncé la présence massive des combattants aux différentes assemblées provinciales pour exercer cette pression antidémocratique.

On rappelle aussi combien la communication avait joué un rôle déterminant qui avait permis de mettre à nu les pratiques de tricherie à vaste échelle qui avait jalonné la bérézina électorale de décembre 2023.

En voulant ainsi entraver cette communication, Firmin Mvonde rame à contre courant de cette vigilance citoyenne et prend date avec l’histoire comme celui qui en aura rajouté aux travers d’une justice déjà reconnue malade et qui, à cause de lui, va pouvoir s’immiscer dans le travail de la CENI, tout en entravant son indépendance, qui a déjà ouvert les accréditations pour ces élections.

Cette tentative d’atteinte à la liberté de la presse et au droit des citoyens à l’information intervient à l’approche de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse le 3 mai, soit seulement quatre jours après cette forfaiture.

JEK

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