C’était jours de vote dans les assemblées provinciales ce lundi 29 avril 2024. Les députés nationaux étaient appelés à renouveler le Sénat et élire les nouveaux Gouverneurs de provinces, sauf pour deux d’entre elles encore engluées dans les contradictions électoralistes entre la CENI et la Cour constitutionnelle.
Ce jour de vote était aussi marqué par de fortes suspicions, parfois preuves à appui, de corruption mais la centrale électorale et la justice ont préféré regarder ailleurs.
Il n’empêche, cependant, que le vote a bien eu lieu et qu’il y a eu des cris de joie comme des pleurs et des grincements de dents. Même dans la cour des grands, cette sphère des candidats dits poids lourds dont certains ont rempilé ou gagné la chambre haute tandis que d’autres mordaient ma poussière et doivent désormais s’armer de patience pour attendre de nouvelles élections dans cinq ans.
En attendant on note, par exemple, que Carole Agito Amela rempile au Sénat dont elle a été la questeur au mandat précédent. L’élue de Buta réalise là le grand chelem de ses ambitions après avoir déjà remporté la provinciale nationale.
« Mama wa Tombwa », comme on l’appelle à Buta, province du Bas-Uélé, n’a pas eu de peine pour cela grâce à sa force se frappe qui a rapporté près de toute l’Assemnlée provinciale pour s’offrir aussi le gouvernorat de la province.
Autres poids lourds à se hisser à la chambre haute, Jean-Pierre Lihau la Mongala. Avec lui son collègue warrior Molendo Sakombi ainsi que Bokumwana qui devient routier du parlement congolais.
Dans la Tshuapa, Guy Loando a littéralement surnagé dans le scrutin. Également warrior, le fondateur de Widal et célèbre mécène retrouve donc son siège au sénat après en avoir raflé une précédente aux législatives nationales.
Danny Banza, le tout puissant ambassadeur itinérant du chef de l’État, n’a pas, non plus fait dans la dentelle dans le Haut-Lomami.
Par contre, les scores se sont rangés presque dans un mouchoir au Kasaï Oriental où Ngoyi Lasanji, qui a déjà raflé des sièges aux législatives nationales et provinciales, s’est offert un siège et siégera avec son corégionaire José Mpanda, également élu.
Mais à Mbuji-Mayi, deux poids lourds sont tombés, notamment Eddy Kanku Mandela qui avait remplacé Samy Badibanga a la première Vice-présidence du Sénat. Et tombe avec lui, Nicolas Kazadi,.le sulfureux Ministre des finances qui défraie l’actualité dans des marchés surfacturés.
Pas de surprise, cependant au Lualaba où Fifi Masuka réalise le plus grand chelem du présent cycle électoral. En effet, alors qu’elle avait déjà raflé les deux sièges des législatives nationales et provinciales, elle vient de s’offrir un autre au sénat tout en rempilant cette fois-ci comme Goiverneure full de la riche province cobaltiphère du pays.
Au Maniema, Matata Ponyo n’a pas eu de peine à renouveler son bail et va devoir siéger pour la province avec Justin Kalumba Mwana Ngongo, ministre des transports sous son gouvernement.
Également élu sénateur au Maniema, le sulfureux gouverneur Udps Idrissa Alfani Mangala.
Mais un autre poids lourd du Maniema vient de créer la sensation dans le Haut+Katanga en raflant un siège de Sénateur. C’est Salomon Idi Kalonda, dit SK Della. Bras droit de Moïse Katumbi actuellement aux soins en Europe, ce natif du Maniema détient déjà un siège à l’Assemblée provinciale du Maniema.
Ils sont nombreux, ces autres figures de la scène politique congolaise que la RDC va encore vivre, tels que Bahati Lukwebo où il vient de rafler la palme de meilleur Sénateur élu de sa province.