Obsèques de Chérubin Okende : « Nous ne croyons pas du tout qu’il s’est suicidé » (la famille)

La famille de Chérubin Okende réfute la thèse du suicide allégué, voici quelques semaines, par le Procureur général Firmin Mvonde comme cause de sa mort. Ce mercredi dans une oraison au cours de la cérémonie funéraire d’avant l’inhumation, un membre de sa famille (photo d’illustration) a, en effet, soutenu haut et fort : « Nous devons dire à l’assemblée ici présente que nous ne croyons pas du tout qu’il s’est suicidé ». Et de poursuivre, sans plus de détails : « Tout le monde sait que Chérubin a été assassiné. Et ça a été dit le lendemain du jour même où le malheur lui est advenu ».
Pour l’intervenant, qui semblait parler en parabole, ce meurtre serait lié à son déplacement de la Cour constitutionnelle où le défunt avait été vu vivant pour la dernière fois. « Il n’est pas parti au marché ni au super marché ; il est allé à la Cour constitutionnelle », a déclaré le membre de famille ajoutant que « nous ne sommes pas des amnésiques pour qu’on vienne nous raconter des bêtises », faisant là allusion à la version du PG Mvonde.
La famille de Chérubin Okende se dit, par ailleurs, déterminée à faire éclater toute la vérité et jure de ne pas se taire. « Qu’on ne nous fasse pas taire parce que nous n’allons jamais abandonner le combat », a encore déclaré son représentant qui a de nouveau martelé que « Chérubin a été assassiné de la manière la plus sauvage au centre de la ville de Kinshasa ».
La famille de Chérubin Okende, selon l’intervenant – dont une vidéo est largement partagée dans les réseaux sociaux – se réserve de faire beaucoup de commentaires, « puisque le collectif des avocats (…) sont en train de s’y mettre pour dire la vérité sur ce qui est arrivé ». Avant de soutenir de nouveau : « Nous avons tous les éléments en notre possession pour contredire tout ce qui a été raconté au niveau de la Cour de cassation ».
Position de la justice contre laquelle la famille soutient que « le jour de sa mort, Chérubin n’accusait aucun signe de désarroi ou de déception et n’avait aucune raison d’aller se suicider ». Avant de conclure : « Qu’on ne vienne pas nous tromper qu’il s’est suicidé » car « c’est la manière la plus facile d’insulter quelqu’un qui a eu beaucoup de valeur », déplorant, au passage, l’absence de tout soutien du Gouvernement et de l’Assemblée nationale dont l’honorable Chérubin Okende était membre jusqu’au jour de sa mort.
JEK