Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a présidé, ce jeudi 14 mars 2024 à la cité de l’Union africaine, la cérémonie de signature du cinquième avenant du contrat de collaboration entre le Gouvernement et le Groupement d’Entreprises Chinoises (GEC) visant le développement des infrastructures en RDC contre l’exploitation minière. Cet avenant a été signé, côté congolais, par Alexis GISARO MUVUNYI, Ministre d’état en charge des infrastructures et travaux publics ; Aimé BOJI SANGARA BAMANYIRUE, Ministre d’État en charge du Budget ; Nicolas KAZADI, Ministre des Finances ; et Antoinette N’SAMBA KALAMBAYI, Ministre des Mines.
La partie des entreprises chinoises était engagée par Chen Yun , Représentant légal et Président du Conseil d’administration de CHINA RAILWAY ; DING Yanzhang, représentant légal de POWER CONSTRUCTION CORPORATION OF CHINA, et Chen Xuehua, Représentant légal et PCA de ZHEJIANG HUAYOU COBALT CO., Ltd.
7 innovations au contrat en faveur de la RDC dont 7 milliards Usd pour les infrastructures
Le nouvel avenant du célèbre « contrat chinois « à pour objectif de rétablir l’équilibre dans ce partenariat pour le rendre gagnant-gagnant entre les parties. Il contient les sept (7) points issus de la dernière renégociation, à savoir : (1) le dégagement d’un montant d’investissement pour les infrastructures de l’ordre de 8 milliards USD ; la participation de la RDC dans le capital de SICOHYDRO de Busanga (60% pour le GEC et 40% pour la RDC) ; la répartition des postes au sein de SICOMINES (pour la partie congolaise : en plus des postes de DGA et DRH qu’elle a déjà, il faut désormais ajouter les postes de Directeur Commercial, Directeur Financier Adjoint et Directeur Technique Adjoint ; la répartition des actions de SICOMINES à raison de 68% contre 32% jusqu’au remboursement total des emprunts liés au Projet de coopération sino-congolais; le paiement de royalties et le renouvellement des droits et titres miniers ; la commercialisation par le Groupe GECAMINES d’une partie de la production de SICOMINES à partir de l’année 2024; ainsi que des stipulations diverses.
6.000 km de routes grâce à la clairvoyance de l’IGF
Le grand apport de ce nouvel avenant en faveur de la RDC demeure sans conteste les 7 milliards de dollars additifs qui vont financer la construction de 6.000 km d’infrastructures routières à travers la République sur 15 ans. Un décaissement annuel de 400.000 km est prévu pour ce faire, et les études sur les axes routiers à réaliser sont bouclées.
À Kinshasa, deux grandes boucles – dont les travaux démarrent dans un mois – vont être construites pour relier autrement l’aéroport international de N’djili au centre-ville et à la partie ouest de la capitale. La première boucle va partir de Mbudi jusqu’à l’aéroport en passant par l’UPN, Kimwenza, Ndjili Brasserie et l’avenue Ndjoku. Et la seconde boucle reliera Gombe à l’aéroport en longeant le fleuve.
A partir du centre du pays, une route moderne partira de Mbuji-mayi jusqu’à Nguba (dans le grand Katanga) en passant par Mwene Ditu, Kaniama, Kalemie et Luena. Une autre partira de Mbuji-mayi vers Goma en passant par Kabinda, Kindu et Bukavu.
Enfin, un axe routier est aussi prévu dans le Grand Equateur au départ de Akula.
Ce rêve qui prend corps est donc parti du rebond stratégique réalisé par l’inspection générale des Finances sous la supervision de son patron, Jules Alingete Key. C’est en février 2023 que, saisissant la préoccupation exprimée par le Président de la République, le premier des flics du fisc va soumettre le « Contrat chinois » à une évaluation de ses fins limiers. Cet examen débouche alors sur la dénonciation d’un grave déséquilibre sur les entre les parties au détriment de la RDC et ses populations.
Il apparaît, en effet, qu’en 15 ans d’exécution de ce contrat, la partie chinoise a tiré 76 milliards Usd contre l’équivalent de seulement de Usd 3 milliards en infrastructures pour les congolais.
Les négociations qui vont être engagées grâce à ces révélations de l’IGF aboutissent ainsi à ce rééquilibrage qui voit les bénéfices financiers de la RDC passer du simple au double pour plus d’infrastructures.
Un éventail des parties prenantes renforcé
La convention de collaboration entre la Gécamines et le Groupement d’Entreprises Chinoises (GEC) avait été signée le 22 avril 2024, et avait pour objectif le développement d’un projet minier et de projets d’infrastructures en RDC. Elle sera ultérieurement modifiée et complétée par quatre (4) avenants visant notamment à mettre en œuvre le projet de coopération sino-congolais, y compris le projet minier et les projets d’infrastructures (le « Projet de Coopération Sino-Congolais »).
Cela amena à la création de la joint-venture « SICOMINES » entre l’Etat congolais représenté par le Groupe GECAMINES et le GEC.
Quinze ans après sa mise en œuvre, sous l’impulsion du Président de la République Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, et conformément à l’esprit de la Déclaration conjointe entre la République Populaire de Chine et la République Démocratique du Congo sur l’établissement d’une coopération globale et d’un partenariat stratégique, une nouvelle renégociation du « contrat chinois » va être lancée sous la surveillance personnelle du chef de l’État à travers une commission interinstitutionnelle instituée suivant la Décision N°23/004 Bis du 5 avril 2023 de son Directeur de Cabinet.
C’est le fruit de cette renégociation qui a donc été ce jour. Cet avenant a été signé, côté congolais, par Alexis GISARO MUVUNYI, Ministre d’état en charge des infrastructures et travaux publics ; Aimé BOJI SANGARA BAMANYIRUE, Ministre d’État en charge du Budget ; Nicolas KAZADI, Ministre des Finances ; et Antoinette N’SAMBA KALAMBAYI, Ministre des Mines.
La partie des entreprises chinoises était engagée par Chen Yun , Représentant légal et Président du Conseil d’administration de CHINA RAILWAY ; DING Yanzhang, représentant légal de POWER CONSTRUCTION CORPORATION OF CHINA, et Chen Xuehua, Représentant légal et PCA de ZHEJIANG HUAYOU COBALT CO., Ltd.
Il faut noter aussi que les travaux de cette commission avaient connu, côté congolais, l’implication d’un éventail beaucoup plus élargi de parties prenantes dans le but de rétablir l’équilibre dans ce partenariat pour le rendre gagnant-gagnant entre les Parties. Au nombre de ces parties prenantes, on cite le Gouvernement de la RDC à travers les Ministères des Affaires Etrangère et Francophonie, de la Justice ; des Infrastructures et Travaux Publics, du Budget, des Finances, des Mines, du Commerce Extérieur, des Transports, Voies de communication et Désenclavement. D’autres institutions publiques y également été associées, à savoir : la GECAMINES, le CAMI, l’APCSP, l’ANR, la CENAREF, l’APLC, la BCC, la DGDA, la DGI, la DGRAD ; l’OCC, l’ITIE, la CTCPM, l’ACGT, la SNEL ; la RVA, le FONER.
La Société civile avait également été associée aux travaux.
Albert Osako