RDC/Fonction publique : l’identification biométrique des fonctionnaires monnayée

Plusieurs agents des services publics de l’Etat se plaignent du monnayage de leur identification biométrique par les équipes techniques du ministère de la fonction publique. Ces équipes exigent, en effet, à des chaque agent des sommes variant entre 5 et 10$ selon les services pour remplir la fiche ad hoc et être photographié et obtenir la carte biométrique par laquelle le rendement de chacun va désormais être suivi, notamment les arrivées et départs des services.
Cette exigence a fait tiquer certains agents qui se demandent si ces frais sont officiels ou un rançonnement des agents dont certains viennent à peine d’obtenir leur numéro matricule – certains après plus de quinze années de travail – et attendent leur alignement aux salaires et aux primes. « L’État peut-il vraiment monnayer ses services dans ce processus dont les étapes précédentes n’ont fait l’objet d’aucune exigence financière ? », s’interroge un laborantin de l’ex-hôpital Mama Yemo où les agents ont versé 5$ pour remplir la fiche et être capturé de son image.
Malgré ces doutes, ces agents, surtout ceux qui travaillent parfois depuis au moins dix années sans être payés, préfèrent s’incliner en espérant parvenir au bout de leur calvaire. D’autres, par contre, veulent voir clair, ce qui suscite des tiraillements entre les équipes techniques d’identifications et les fonctionnaires.
C’est le cas, par exemple, à l’Hôpital générale de référence de Kintambo où l’opération dite de la carte biométrique a été suspendu suite à la résistance de la seconde vague des agents à identifier, et cela sur demande de certains syndicalistes. Tout serait parti du constat fait par ces derniers sur la disparité des montants exigés suivant les services pour exactement la même opération.
Certains agents de l’ex-Mama Yemo en retard suivent les équipes d’identification avec une somme de 5$ alors qu’aux agents de Kintambo c’est le montant de 10$ qui est exigé.
Pour les agents de l’hôpital de Kintambo, il s’agit d’une arnaque montée quelque part avec quelques délégués syndicaux véreux sous la protection de membres du cabinet du VPM Lihau qui restent à identifier. Celui-ci est donc invité à clarifier cette situation qui risque de ternir l’éclatant bilan qui marque son passage au ministère de la fonction publique et qui lui a valu sa tout aussi brillante élection à la députation nationale.

Depuis juillet 2023 à Kananga, plusieurs services publiques de l’Etat vibrent au rythme de l’identification biométrique des fonctionnaires. Cette opération rentre dans le cadre de la vaste opération menée depuis ces trois dernières années par le Vice-premier Ministre Jean-Pierre Lihau pour maîtriser les effectifs des agents de l’Etat afin, entre autres d’améliorer leurs traitements et leurs conditions de travail.
Des équipes techniques du ministère sillonnent les différents services où ils procèdent à l’octroi de la carte biométrique aux agents préalablement reconnus à travers leur numéro matricule. Certains d’entre ces derniers ont été reconnus comme agent de l’Etat en décembre dernier et attendent d’être alignés pour commencer à percevoir le salaire.

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