Kinshasa : Ngobila de nouveau Gouverneur, le pire des vils vaudevilles de la ville

Par un télégramme qui fait le buzz dans les réseaux sociaux, le Vice-premier Ministre en charge de l’Intérieur, Peter Kazadi, autorise les Gouverneurs de province qui avaient été déclarés en suspension de reprendre leurs fonctions. Il s’agit des Gouverneurs candidats aux législatives dont les suffrages avaient été annulés par la CENI pour faits de fraude, entre autres.

Selon le télégramme, cette réhabilitation fait suite aux différents recours administratifs et requêtes introduits par les concernés, « et ce en attendant les décisions judiciaires en vue de préserver la tranquillité et la paix sociales ».

A Kinshasa, c’est donc Gentiny Ngobila qui reprend du service après un honteux triller qui a vu la ville soumise à un spectacle d’influence entre lui et son adjoint, Gérard Mulumba dit « Gecoco ». Depuis plusieurs mois, les deux se vouent une inimitié cordiale tout en appartenant à une même famille, l’Union Sacrée, et le second ne s’était pas fait prier pour prendre son intérim de force.

L’hôtel de Ville de Kinshasa a été le théâtre de cette lutte du pouvoir où le titulaire et son adjoint se disputaient les honneurs de la garde comme pour revendiquer l’effectivité de ce pouvoir tant sali. La puissance publique a ainsi été entraînée dans une course poursuite où on a vu Ngobila, annoncé comme suspendu, braver sa tutelle en allant travailler à l’hôtel de ville après s’être fait accueillir par les honneurs de la police. Il sera suivi le jour suivant par son adjoint accompagné d’une meute de militants de l’Udps pour extorquer les honneurs à la même garde policière. Avant de se livrer à des actions de visibilité sur la salubrité, avec comme point focal l’aménagement de la place du rond-point huilerie. Cette avenue qui a été rebaptisée du nom d’Etienne Tshisekedi, le père du chef de l’Etat.

Depuis le début, au moment où les Gouverneurs « candidats tricheurs » s’étaient fait signifier leur suspension, Gentiny Ngobila, qui contestait la sanction de la CENI qui le frappait, avait rejeté cette mesure, et non sans raison quelque part. En effet, le Ministère de l’Intérieur n’a jamais pris un acte légal ou réglementaire formel signifiant cette suspension. A la place, on a vu circuler, dans les réseaux sociaux, un télégramme du Vice-ministre invitant les vice-Gouverneurs de prendre l’intérim sans que les titulaires n’aient été saisis d’une quelconque mesure.

Ce capharnaüm entrainera donc la résistance de Gentiny Ngobila alors qu’au sein de l’Union sacrée, la famille politique présidentielle se déchirait. Jusqu’à ce pire des vils vaudevilles de l’insalubre ville de Kinshasa.

Congo Guaardian n’est pas parvenu à obtenir la position de Ngobila, pour savoir s’il va reprendre ses fonctions ou si, par honneur, il va décliner cette « réhabilitation » après le triller de son humiliation. Mazis en attendant on retient que déjà tombée bas, Kinshasa se met à présent à creuser dans le vide de l’image qu’elle n’a plus. En plus 63 ans d’indépendance, le Congo dit démocratique n’a jamais fait pire sur l’innovation dans la mauvaisure institutionnelle…

JEK