Sûreté aéroportuaire : Le géant britannique Westminster en piste pour hisser les aéroports congolais aux normes de l’OACI

Installations aéroportuaires bondés de monde, circulation d’armes à feu et même de guerre, inexistence de tout système de surveillance dont des caméras, vétusté de l’outil de travail, inadaptation des qualifications professionnelles du personnel, etc. le profil des aéroports en République démocratique du Congo maintient le pays dans le moyen âge de la technologie et des normes de la sureté aérienne, c’est-)-dire les conditions de prise en charge saine d’un vayageur et ses bagages dès sont arrivée dans un aéroport jusqu’à son départ.

Pour relever ce défi et se réinscrire aux normes et, notamment, sortir de la blacklist de l’Union européenne, ;a RDC, par le truchement de la Régie des Voies Aériennes (RVA), a conclu un partenariat avec la firme britannique Westminster Group, par sa filiale Westminster Aviation Security Services, pour changer ce visage de ses aéroports.

Jeudi 16 mai 2024, le staff dirigeant de Westminster Group en RDC était devant la presse à Kinshasa pour faire part de l’évolution du nouveau partenariat conclu avec l’Etat congolais à travers la RVA, pour renforcer les aéroports congolais aux normes de la sûreté aéroportuaire. Le contrat pour ce faire a, en effet, été signé le 14 avril 2024 au terme de négociations débutées en 2019.

A partir de cette signature, a fait savoir Patrick Sakameso, Directeur général de la firme britannique que complétait le P.R Al Kitenge, les parties se sont donné 90 jours (trois mois) pour mettre en place les préalables à l’entrée en activité de Westminster sur les aéroports internationaux (Ndjili à Kinshasa, Loano à Lubumbashi, Goma et Bangboka à Kisangani) ainsi qu’un aéroport national (Bipemba à Mbuji-Mayi). Cette période de transition avant l’opérationnalisation du projet est consacrée, notamment aux études et évaluations des besoins techniques et en équipements, ainsi que des qualifications du personnel afin de situer le point de départ. Période mise à profit aussi par Westminster pour apporter son cours à la RDC dans la mise à jour de ses textes sur l’aviation civile aux normes internationales de l’OACI. Période également où la partie congolaise doit mettre en place quelques règles de procédure et des protocoles de travail, etc.

Conclu pour une durée de dix ans renouvelables par cinq années, le contrat de partenariat public privé est calibré sur le mode BOT qui permet à Westmlinster de prendre en charge le financement des équipements et autres besoins sans que la partie congolaise n’engagement le moindre apport financier. Un mode de remboursement est prévu à travers une redevance de sûreté aéroportuaire comme le prévoit la norme internationale pour installer, maintenir et développer le système de sûreté de l’aviation civile, qui n’est pas à confondre avec la sécurité aérienne qui, lui, prévient les risque d’accident.

Ce mode de paiement est inclus dans le coût du billet sur les vols internationaux dans un premier temps. Loin de constituer une autre forme de taxe Go Pass, cette redevance est une exigence internationale qui permet de de garantir au passager un voyage sain et sûr, a insisté Al Kitenge.

Patrick Sakameso a, par ailleurs, insisté que Westminster, par ce partenariat avec la RVA ne vient pas ravir les aéroports congolais et ne vient remplacer personne. Au contraire la firme britannique vient en technicien et accompagnateur pour aider la RDC à se hisser aux normes internationales de la sûreté aéroportuaire. Westminster va travailler avec les infrastructures existants dans la perspective de leur modernisation par de nouveaux équipements et du relèvement des compétences du personnel conformément au standard de l’OACI.

L’investissement attendu ne répond pas à un coût préalablement fixé ; il doit plutôt être compris dans un cahier de charge à confectionner suivant les études réalisées après observation et évaluation des besoins des aéroports ciblés.

Termes et objectifs du contrat

Le contrat de partenariat porte donc sur le financement, le développement, la mise en œuvre, la maintenance, la formation et l’exploitation des services de sûreté sur les autres aéroports internationaux ciblés et l’aéroport national désigné en raison de sa position stratégique de secours, notamment sur la ligne entre Kinshasa et le sud-est du pays. Westminster est engagé dans ce contrat notamment pour fournir l’investissement nécessaire et déployer une équipe de spécialistes en sûreté de l’aviation civile pour assister et conseiller la RVA dans la gestion et la mise en œuvre des mesures de sûreté conformément aux standards internationaux.

Le britannique doit aussi aider à améliorer les conditions de travail des agents de la sûreté aérienne en soulageant la RVA de cette responsabilité, car Wesminster va prendre en charge toue la masse salariale de ce personnel.

Autres attentes de Westminster : fournir les équipements de sûreté neufs et à la pointe de la technologie, élaborer un programme complet pour faire certifier les agents de la sûreté aéroportuaire, aider à la formation d’une unité cynophile avec des chiens et des maîtres-chiens pour la détection d’objets prohibés, la contrebande, les drogues, les explosifs, etc. ; assister la RDC dans les contrôles et audits internationaux, etc.

Un gain évident pour la RDC

L’appui de Wesminster constitue un gain certain pour la RDC qui, avant toute chose, va bénéficier de l’amélioration de la sûreté dans les aéroports ciblés en perspective de son retrait de la liste noir de l’Union européenne. Il lui apporte aussi une assurance de réaliser un meilleur score lors des futurs inspections et audits de l’OACI ; tandis que la RVA, et le pays indirectement, bénéficiera des avantages liés à la mise en œuvre de ce projet, notamment des aéroports parfaitement équipés et un personnel mieux formé et performant.

Les recettes générées par la redevance de concession sont aussi un gain attendu, alors qu’elles seront  totalement dégagées des charges financières en rapport avec la sûreté, etc.

Westminster, un géant de la sûreté aéroportuaire aux côtés de la RDC.

Westminter group est un groupe mondial de sûreté et de services gérés, disposant d’un vaste portefeuille d’équipements, de services et de solutions pour répondre aux besoins des clients à travers le monde. Il dispose d’une longue expérience mondiale dans la résolution des problèmes de sûreté des gouvernements, des armées, des ONG, des aéroports et des ports, des infrastructures critiques ainsi que des grandes organisations et entreprises dans le monde.

La RDC est la première expérience francophone de cette société.

Jonas Eugène Kota

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