Braquage, gadoue, fraude massive, souk, etc. L’Opposition et une bonne frange de la société civile ne tarit pas d’imagination pour trouver des qualificatifs qu’ils estiment appropriés pour désigner ce qui est couramment appelé élections générales tenues le 20 décembre et suivants en 2023.
Des qualificatifs qui sous-tendent la posture de cette opposition qui a décidé de ne pas reconnaître ces élections et tout ce qui en émanerait comme nouveau régime, frappant celui-ci d’illégitimité. Katumbi, Mukwege, Fayulu, Matata, Anzuluni, Kikuni et d’autres candidats à la présidentielle ont, pour cela, choisi de ne même pas aller en contentieux électoral pour ne pas conférer quelque légitimité à ces élections.
La question, à présent, est de savoir quelle est l’étendue de ce rejet lorsque l’on sait que ces élections ont été combinées pour couvrir en un seul vote les scrutins présidentiels, législatifs national et provincial ainsi que communal. Autrement dit : les candidats députés et conseillers de l’opposition qui vont être proclamés élus vont-ils siéger ?
Congo Guardian a posé la question dans les milieux de ce front de rejet et plus particulièrement dans les rangs d’Ensemble pour la République, parti de Moïse Katumbi. La réponse dominante est que ce cas de figure n’est pas encore évoqué et qu’il le sera « le moment venu ». « Rien n’a encore été décidé à ce sujet », confie l’une des figures de proue de ce front de rejet qui ajoute : « On verra bien quand le moment sera venu de se déterminer ».
Il fau noter qu’en attendant la publication des résultats provisoires des législatives, la CENI vient de publier la liste des partis et regroupements politiques ayant atteint le seuil, c’est-à-dire ceux susceptibles de décrocher au moins un siège. Presque tous les partis et regroupements les plus en vue de l’opposition sont répertoriés sauf ceux de Matata Ponyo (LGD) et Delly Sesanga (Envol).
Lors des élections de 2011, Étienne Tshisekedi, qui revendiquait la victoire à la présidentielle, avait donné le mot d’ordre à tous les élus Udps et alliés aux législatives de ne pas siéger. Le mot d’ordre ne fut que très peu suivi. Certains élus ne siégeaient pas mais percevaient les émoluments jusqu’à leur invalidation pour absentéisme.
Albert Osako