Il est de notoriété publique que l’Udps est l’unique parti politique congolais à avoir envoyé le plus de nationaux en exil, avec pour préférence les pays d’Europe occidentale, les États-Unis, le Canada et l’Afrique du Sud.
Les statistiques les plus récentes signalent que l’Afrique du Sud compte 70.077 Congolais ; la Belgique 44.715 ; la France : 62.172 ; les Etats-Unis 27.601, le Royaume-Uni 24.575, le Canada 68.000, l’Allemagne 9.299 ; l’Italie 6.724, tandis que le Pays-Bas en compte 4.973.
Or, que révèlent les suffrages publiés par la Céni ce vendredi 22 décembre 2023 ?
En prenant seulement le tiers en termes du corps électoral :
- l’Afrique du Sud aligne 23.500 électeurs ;
- la Belgique : 14.900 électeurs ;
- les États-Unis : 9.200 électeurs ;
- le Canada : 22.600 électeurs et
- le Royaume-Uni : 3.710 électeurs.
Autant il est indiqué d’admettre le succès électoral de Félix Tshisekedi en Afrique du Sud avec 81%, en Belgique avec 75%, le Canada avec 72%, aux États-Unis avec 78% et en France avec 85%, autant il est indiqué de réaliser que le nombre d’enrôlés est à peine de 13.290 électeurs de la Diaspora sur un effectif prévisible de 73.910 électeurs potentiels sur les quatre continents. Soit 1/5 !
D’où la question de savoir quel message » électoral » la Diaspora a-t-elle envoyé particulièrement à Félix Tshisekedi, le seul de tous les 26 candidats à avoir vécu le plus longtemps possible l’Occident. Donc un membre 100% de la diaspora.
Certes, en matière d’élections, chaque voix compte. Elle peut faire la différence.
Mais, le candidat des nationaux, qui a voulu présenter ses principaux adversaires en candidats de l’étranger, n’a pas réussi à mobiliser en sa faveur la majorité de la Diaspora congolaise d’Europe et d’Amérique.
Au contraire, cette majorité lui a refusé son suffrage.
Et même ceux qui l’ont élu ne voudraient nullement rentrer au pays pour le soutenir dans l’éventualité d’un second mandat. Déjà, elle ne l’ont pas sous ce mandat finissant. Ce qui veut dire que la motivation est ailleurs, loin des préoccupations des Congolais de l’intérieur.
On peut déduire que cet électorat-là, c’est celui qui remplit les salons d’hôtels où Félix Tshisekedi rencontre la Diaspora congolaise en marge de ses visites officielles à l’étranger. Celle qui se dispute par la suite les enveloppes parfois dans les rues de Washington, de Paris, de Londres ou de Bruxelles…
Ce qui n’est pas pour les candidats comme Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege et autres Adolphe Muzito qui ont grandi, eux, dans la fournaise zaïro-congolaise…
Ces congolais là ont des connexions politiquement et financièrement motivées avec le leur !
CP
