En campagne électorale au Sud, Félix Tshisekedi dit des « vérités » qui le rattrapent sur le Programme des 100 Jours et le budget des USD 16 milliards

Première vérité : réserves de change. Pour la première fois depuis 2019, le chef de l’Etat reconnaît publiquement avoir trouvé  » les réserves internationales de la République à 840 millions  » et révèle que  » ces réserves sont à près de 5 milliards de dollars  » aujourd’hui.
Lors du procès des 100 Jours, les Congolais avaient appris que la présidence de la République avait touché à ces réserves pour réaliser ce programme lancé le 2 mars 2019.
Principal accusé, Vital Kamerhe avait reconnu, pour autoriser les sorties des fonds, qu’il agissait sur base des annotations. Or, en tant que Directeur de cabinet, il ne pouvait exécuter que des annotations émanant de son chef hiérarchique. Qui était alors ce dernier puisque la première décision d’Etat prise au lendemain de l’investiture de Félix Tshisekedi était la neutralisation du gouvernement Tshibala ? Évidemment le président de la République. VK s’était même dit prêt à mourir que de produire ces preuves !
Conséquence : sans certainement le savoir, Félix Tshisekedi rouvre le débat sur le procès des 100 Jours.
Qu’est-ce que le régime avait fait de ces 840 millions de dollars !
Du boulot pour l’IGF…

Deuxième vérité : réalisations budgétaires. Au Sud-Kivu, le candidat n°20 déclare :  » Le budget de la République tournait autour de 5 milliards de dollars. Aujourd’hui, nous sommes à 16 milliards de dollars « .
Dans son discours sur l’état de la Nation le 14 novembre dernier, il s’est pourtant s’est abstenu de l’évoquer.
Or, autant que l’autorité budgétaire (Assemblée nationale), le Gouvernement Sama Lukonde sait qu’il s’est avéré impossible d’atteindre 6 milliards de dollars américains en juin 2023. Preuve que les fameux 16 milliards n’auront été que du mirage.
Autrement, il n’y aurait pas toutes ces difficultés pour financer la Ceni, ni pour apurer les arriérés généralisés dans toutes les institutions de la République.
Dès lors que le candidat n°20 affirme le contraire, c’est qu’il met l’IGF et la Cour des comptes en droit d’investiguer.
Trêve d’illusions : personne ne les voit capables de le faire.

Et avec toutes ses contradictions, Félix Tshisekedi a l’audace de solliciter un second mandat, pendant qu’à chacune de ses déclarations, la vérité le rattrape et le fait passer à la trappe !

CP

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *