Élections 2023 : À l’Union sacrée, des candidats ignorent Tshisekedi

Lézardes sur l’édifice de campagne où stratégie ? Alors que la campagne pour les élections de décembre 2023 vient de démarrer, plusieurs candidats du l’Union sacrée se distinguent par une certaine indépendance qui suscite des interrogations.
Ces candidats s’identifient par le fait que leurs affiches de campagne ne portent ni l’effigie de leur candidat Président de la République, Félix Tshisekedi, ni la mention et le logo de l’Union sacrée. Lors de son récent congrès tenu au Palais du peuple, cette plate-forme présidentielle avait formellement désigné Félix Tshisekedi comme étant son candidat.
Même si ce dernier s’est présenté comme indépendant, ce choix suppose que chacun devrait mouiller le maillot pour son champion. Cela n’est, cependant, pas le cas pour un bon nombre de leaders parmi les plus en vue de la tshisekedie, et les congolais l’ont remarqué. Les réseaux sociaux grouille alors de ces affiches de candidats aux allures d’indépendants.
Ceux-ci se recrutent, par la grande majorité, dans les circonscriptions électorales de l’Est. C’est le cas de Muhindo Nzangi, ministre de l’ESU en fonction, qui candidate dans la ville de Goma ; de Mbusa Nyamwisi, Ministre de l’intégration régionale, qui a postulé à Butembo.

Dans le grand Katanga, Serge Chembo Nkonde, ancien ministre des sports, s’aligne à Sakania sans Tshisekedi ni l’Union sacrée sur son dossard. Idem pour le Sénateur Michel Kanyimbu, candidat à Kolwezi.

Ce détachement marqué par rapport au candidat et sa famille politique rappelle le cas de Ramazani Shadary, candidat du FCC pour la présidentielle de 2018. Mais la comparaison s’arrête là, car la candidature de Shadary avait été divulguée assez tard, alors que nombre des candidats FCC avaient déjà apprêté leurs visuels de campagne et que le FCC n’avait pas financé ses candidats.
Plusieurs interrogations fusent pour chercher à comprendre cette distance politique marquée sur les visuels : déni d’un bilan qu’on refuse assumser ou peu d’assurance quant à l’acceptabilité du candidat et sa famille politique au sein de l’opinion ?
On peut retenir seulement que pour le cas particulier des provinces de l’Est en proie à l’insécurité causée par la résurgence du M23 ou la poursuite des activités de la Codeco et des terroristes ougandais, la population garde un souvenir amer du régime sortant dont le mandat n’a pas fait avancer la cause de la paix. Au contraire, le Nord-Kivu, par exemple, termine ce mandat avec le M23 qui n’existait pas au commencement. Elle termine aussi amputée de deux territoires où les élections sont hypothétiques en raison de cette présence.
A.O

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