RTNC Hold-Up (4): À couteaux tirés, cadres et agents jouent les prolongations sur la prime des Jeux de la Francophonie

Plus de deux semaines après que les lampions se soient éteints sur les IXèmes jeux de la Francophonie, la Radiotélévision nationale (RTNC), elle, joue encore les prolongations d’un match qui se jouent à couteaux tirés : c’est le match des primes des agents.
Chacun, sur le site de Lingwala à Kinshasa et même dans les provinces, se dit en droit d’avoir « un petit quelque chose » de ce grand moment sportif et culturel qui a fait vibrer les peuples à travers le monde grâce au vieux tam-tam d’Afrique qui avait centralisé les retransmissions audiovisuelles.

Fausses rumeurs sur le détournement des primes de la Francophonie

En, effet, alors que les équipes qui avaient travaillé ont déjà été désintéressées – la seconde tranche des primes a été payée récemment au cours d’une cérémonie au mythique studio Maman Angebi -, des listes de réclamations continuent de tomber sur la table de la Directrice générale qui, une fois encore, voit peser une fatwa sur sa tête. Sans oublier, bien entendu, les sempiternelles accusations de détournement de ce que l’on appelle déjà la « Prime de la Francophonie ».
Des agitateurs bien identifiés à la RTNC font distiller ces accusations dans des voices à travers les réseaux sociaux et des émissions sont organisées, sur instigation des « chefs coutumiers » de la RTNC et leurs alliés d’ici et d’ailleurs, pour alléguer que la DG avait aligné au moins 500 étudiants de l’IFASIC où elle est enseignante.
Les listes de réclamation déjà déposées reprennent plus de 600 agents, en ce compris même les services sociaux alors que seuls un nombre bien défini (130) de techniciens avait été sélectionné très rigoureusement avec le concours de techniciens de l’audiovisuel venus de Paris dans la suite de la délégation du Comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF).

Seuls 6 jeunes étudiants formés ont été utilisés

Une vue du groupe de 15 étudiants parmi les 30 qui avaient été formés


Une confusion délibérément entretenue est faite par des cadres et agents parfaitement au faite de la bonne information, mais qui entretiennent l’amalgame entre les équipes techniques de la RTNC pour les jeux de la Francophonie et une poignée de jeunes étudiants formés sur financement de l’Ambassade de France mais dont seuls 6 unités ont été utilisées.
En effet, en prévision des IXèmes Jeux de la Francophonie, l’ambassade de France avait initié, avec le concours de l’IFASIC et de Samsa Africa, une formation en masterclass en Journalisme Sportif et culturel. Cette formation avait réuni 30 jeunes étudiants à concurrence de 15 pour le sport et 15 autres pour la culture.
Cette formation avait été assurée par des techniciens français et des enseignants de l’IFASIC qui sont également journalistes.
Au bout du compte, et vu la dynamique de l’organisation, seuls six parmi les jeunes formés avaient été sélectionnés et affectés sur le site de l’échangeur de Limete qui avait abrité une partie des activités culturelles.

Sélections rigoureuse des techniciens de la RTNC… par des techniciens de la RTNC
Quant au gros lot des techniciens, il est venu de la RTNC où ils ont été sélectionnés par les techniciens de la même maison. C’est, en effet, Nzuzi Ngoyi qui avait été chargé de cette tâche en raison de son expérience acquise à l’occasion du sommet de la Francophonie en 2012 et de la visite très récente du Pape François à Kinshasa.
Pour la tâche, Nzuzi Ngoyi, désigné Chef du projet, devait fournir une équipe de 120 techniciens. Le nombre était fixé par les experts du CIJF qui avait aussi donné les indications sur le profil de ces techniciens en veillant sur le moindre détail dont, par exemple, la taille des preneurs de vues suivant les angles de prise (plongée, contre plongée, etc.)
Au terme de la première sélection, Nzuzi Ngoyi va produire une liste de 300 personnes. Trop pour les besoins exprimés. Un travail de dégraissage est alors engagé pour la rabattre à 130 personnes au lieu de 120 demandés par les experts du CIJF.
Toute la rigueur mise pour opérer cette sélection se justifie par le rôle central que la RTNC est appelée à jouer dans la retransmission des diverses épreuves et compétitions sportives et culturelles. C’est, en effet, la chaîne nationale congolaise qui est la chaîne hôte de diffusion télé et radio. C’est-à-dire que c’est son signal que tous les autres médias du monde sont appelés à relayer à partir du centre international des médias installé au Palais du peuple.

Une liste rogoureuse, loin du clientélisme à la congolaise
La liste finale qui est dressée et adressée à la coordination des retransmissions comporte les noms des techniciens retenus ainsi que leurs numéros matricules en regards des noms. C’est à partir de cette liste, et des fiches qui l’accompagnent, que les techniciens étaient répartis sur différents sites. Il faut souligner que la tâche ne fût pas facile pour aboutir à cette liste. Quelques omissions ont ainsi dû être constatées après coup, notamment la non intégration des listes des techniciens de la radio.
C’est également sur base de cette liste que la prime a été préparée et payée, mais en tenant compte des opérateurs techniques qui avaient travaillé à l’antenne et dans les régies pour la couverture des jeux de la Francophonie. En d’autres termes, la « prime de la francophonie », selon les informations recueillies par Congo Guardian, n’est pas une donation générale couvrant même les huissiers, les techniciens de surface ou même le personnel administratif et autres des services sociaux.

JDW

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