RTNC Hold-Up : Pleins feux sur la prédation financière à la Radiotélévision nationale

Détournement des salaires et et manipulation des primes des agents, contrats publicitaires et de sponsoring cachés à l’entreprise, détournement de la redevance audiovisuelle par un individu, prédation sur la location du toit de la tour administrative pour l’implantation des antennes de télécommunications, etc. ; Pendant des décennies, la radiotélévision nationale a été la vache à lait d’un réseau de maffieux aujourd’hui en démantèlement très avancé depuis l’entrée en action de la nouvelle gouvernance en novembre-décembre 2023. Une opération de salubrité qui provoque une levée de boucliers chez ces « chefs coutumiers » qui ont alors lancé leur machine de diabolisation par leur mode opératoire habituel à travers les médias et les réseaux sociaux, afin de faire lâcher du lest à l’équipe de Sylvie Elenge Nyembo qui, au contraire, est déterminée d’aller jusqu’au bout afin que se lève, enfin, un nouveau soleil sur le destin pâli du tam-tam d’Afrique d’autrefois.

Nos fins limiers viennent de sillonner les méandres de la prédation des « chefs coutumiers » et autres bonzes internes et externes qui saignaient les finances de la RTNC depuis des décennies et proposent, dans les heures qui suivent, une série d’articles de ce dossier « RTNC Hold-Up » digne d’un triller hollywoodien.

Congo Guardian vient de boucler un dossier sur la prédation financière qui a élu domicile au sein de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC) depuis plusieurs décennies et qui grève ses ressources. Une prédation opérée par un réseau maffieux qui s’étend de l’intérieur même des structures de l’entreprise et de sa délégation syndicale jusqu’en externe, notamment au niveau des instances budgétaires de l’Etat et même auprès de certaines banques partenaires pour détourner, non seulement les ressources et recettes de ce médias public mais aussi les salaires et autres primes des cadres et agents.

La puce qui a mis cette maffia à l’oreille des observateurs n’est autre que l’agitation qui s’est emparée de ces maffieux depuis que la nouvelle gouvernance mise en place en novembre dernier a décidé d’ouvrir l’œil pour connaître le fin mots des maux qui rongent ce tam-tam d’Afrique qui, aujourd’hui, n’est plus que l’ombre de lui-même alors que des bonzes de la prédation se sont bâti de petites fortunes aux crochets de ses ressources.

L’agitation qui s’observe ces derniers temps dans les médias et les réseaux sociaux sur des allégations de malversations financières attribuées au nouveau comité de gestion, particulièrement la Directrice générale Sylvie Elenge Nyembo, procède du mode opératoire habituel de ces maffieux. De tous les temps, en effet, et comme le putois qui se protège par une mauvaise odeur qu’il exhale pour éloigner les prédateurs, les maffieux des finances de l’entreprise procèdent par ce genre de diabolisation dans les médias, soit pour décourager la rigueur du comité Directeur – à défaut de l’embarquer dans la maffia -, soit pour manipuler l’autorité et l’emmener à remanier. Le coup de pied dans la termitière a donc donné des résultats…

Cette fois-ci, cependant, les recherches menées ont permis de démanteler un vaste réseau qui, pendant longtemps, avait fait main basse sur les salaires des agents et leurs primes, des contrats publicitaires et de sponsoring, des contrats de compensation, la redevance audiovisuelle collectée par la GDRK, voire même le toit de la célèbre tour administrative où sont implantées plusieurs antennes des télécommunications de diverses sociétés, etc. On parle alors de plusieurs millions de dollars qui, mensuellement depuis des années, échappent à l’entreprise et finissent dans les poches des individus.

Des individus qui se sont établis à la RTNC comme des bonzes inamovibles jusqu’à s’autoproclamer « chefs coutumiers ». Après études de plusieurs dossiers, le Conseil d’administration a approuvé des sanctions de suspension de certains de ces prédateurs, tandis que les nouvelles mises en place opérées voici quelques semaines ont mis fin au règne de plusieurs autres qui se croyaient intouchables et donc inamovibles.

Salaires retardés, primes « maboko banque », faux étudiants aux Jeux de la Francophonie : Des accusations pour tromper l’opinion

Il n’en fallait donc pas plus pour voir tous ces « enracinés » (hommes comme femmes) se mettre en transe et activer leur machine de diabolisation afin d’obtenir un recul de la nouvelle gouvernance à défaut de manipuler l’autorité qui l’a établie pour la faire démettre.

En effet, lorsque, ces derniers temps, des acteurs politiques défilent sur des plateaux de télévision ou des chaînes Youtube pour parler de cette affaire de 500 étudiants qui auraient été utilisés par la RTNC dans la couverture des jeux de la Francophonie, les vérifications de Congo Guadrian établissent, au contraire, une grosse manipulation, car, en fait d’étudiants dans les équipes qui ont réellement travaillé, il ne s’est agi que de 6 unités issues d’une formation (qui avait rassemblé 30 étudiants au total) assurée par l’Ambassade de France – sur son propre financement – sur la couverture des activités sportives et culturelles. Ces 6 unités, prises en charge par le même programme et non par la Francophonie, avaient été déployées sur le site de l’échangeur de Limete, tandis que la fameuse liste des 500 personnes brandies n’était que la mouture de la première sélection des agents effectifs de la RTNC.

Chaque nom sur cette liste avait, en regard, le numéro matricule du concerné, mais il est finalement établi que seuls quelque 130 personnes avaient été retenus et déployés sur les 11 sites des activités, sans compter le personnel technique et des équipes de plateaux demeurés à l’antenne.

Au sujet, également, du retard dans la paie du salaire du mois de juillet, les enquêtes ont pu établir qu’il était dû à une rétention délibérée des listings de paie au secrétariat de l’ordonnateur des dépenses (OD). L’objectif manifeste de cette rétention, qui ne concernait que les listes de Kinshasa alors que les agents des provinces étaient déjà libérés, était de créer des remous sociaux au sein de l’entreprise à Kinshasa en montant les agents contre le comité de gestion.

Mais mal en prit ces pyromanes qui ont oublié que la paie des agents de la RTNC relève du Gouvernement qui l’assure sur le compte de son budget annexe.

Autres pièges, celui de la prime dite « Maboko Banque » qui a aussi servi de prétexte à certains syndicalistes pour accuser la nouvelle DG de les avoir fait loger sur un compte épargne privé pour les fructifier à son profit avant de les payer. La réalité est que ces accusations – mal ficelées car une entreprise ne peut avoir que des comptes courants – sont dues au fait que le nouveau comité de gestion a réussi à faire bancariser la paie de cette prime spéciale qui, autre fois, était payée de main en main par les délégués syndicaux qui manipulaient ainsi des espèces à partir de la Banque centrale (avec la complicité des comptables publiques) sans jamais déclarer le montant global de ces enveloppes des primes ni faire rapport après chaque paie.

Le tout premier paiement de cette prime par voie bancaire ce mois d’août vient de faire économiser autours de 60.000 Usd. Un pactole qui partait dans les poches de ces syndicalistes aujourd’hui agités, mais que la direction générale se propose de redistribuer aux agents sur le compte de la prime de rentrée scolaire.

Que dire alors de la redevance audiovisuelle collectée par la DGRK, mais qui, depuis des années, était viré sur le compte d’un individu qui avait signé un contrat avec la ville de Kinshasa qui assure la collecte de cette redevance par voie de la vignette automobile ? Que dire aussi de ces contrats de sponsoring dont l’un portant sur un jeu concours qui tarde à démarrer parce que celui qui a perçu les premiers paiements ne les a jamais reversés à la RTNC qui, de ce faire, ne sait rien honorer face au partenaire ainsi désabusé ?

Et que dire encore de tous ces contrats de location du toit de la tour administrative dont seul moins de 9 ont été déclarés officiellement à la nouvelle direction générale ? Après menace de résiliation de ces quelques contrats, les prédateurs ont lâché ceux qu’ils cachaient et la direction générale en compte aujourd’hui plus de 55.

Autant donc de faits et tant d’autres, autant de robinets financiers fermés depuis l’avènement de Sylvie Elenge Nyembo et le Conseil d’administration présidée d’un regard vigilant de Floribert Luboto, tous anciens journalistes, et qui provoquent cette levée de boucliers qui, en réalité, ne sont que les soubresauts d’un ordre décadent qui perd de sa superbe pour que se lève un nouveau jour sur le destin de la RTNC.

Le dossier choc sur des pratiques dignes d’un « RTNC Hold-Up » que Congo Guardian propose à l’opinion publique à partir des heures qui viennent. Sur Congo Guardian et nulle part ailleurs.

JDW

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