Arrivé à Kinshasa le dimanche dernier pour suivre les enquêtes consécutives à l’assassinat de Chérubin Okende, haut cadre d’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi doit se rendre incessamment à la prison militaire de Ndolo pour rendre visite à son bras droit, Salomon Idi Kalonda. Les retrouvailles promettent un moment bien particulier entre ces deux compagnons qui s’étaient séparés tragiquement le 30 mai 2023 à l’aéroport international de Ndjili au moment où ils devaient embarquer pour Lubumbashi après un séjour mouvementé à Kinshasa.
Ce jour-là, en effet, Moïse Katumbi avait assisté personnellement à l’arrestation de Salomon Kalonda, embarqué au terme d’une opération à la Jack Bauer sur le tarmac.
Après dix jours de détention dans les installations de l’ex-Demiap, le Conseiller spécial de Katumbi avait été transféré à la prison de Ndolo le 10 juin 2023 après un bref passage à l’auditorat militaire de Kinshasa/Gombe. Il est accusé de complot avec le Rwanda, de port illégal d’armes et de préparation d’un coup d’Etat.
Avant cette rencontre, Moïse Katumbi est partagé entre plusieurs visites à Kinshasa. Ce lundi matin il a visité Franck Diongo qui a été libéré samedi dernier. Hier dimanche peu après son arrivée, Ktumbi a pris la chemin de la Monusco où il est allé solliciter le concours de la mission onusienne dans les enquêtes sur le meurtre d’Okende. Reçu par François Grignon, Représentant spécial adjoint du Secrétaire Général de l’ONU chargé des questions politiques, il a posé également le problème de la sécurité de l’opposition en général, et des candidats à la présidentielle de décembre 2023 en particulier.
Moïse Katumbi est, en effet, cosignataire, avec Delly Sesanga et Matata Ponyo, d’une déclaration dans laquelle ils dénoncent les dérivent autocratiques et les restrictions des libertés dont ils sont victimes. Dans la même déclaration, ils sollicitent le concours de la mission onusienne pour une protection dans leur déploiement sur terrain, et en perspective des élections de décembre prochain.
Dans la soirée de ce même dimanche, le Président d’Ensemble pour la République a connu le moment le plus douloureux de son séjour kinois. Il s’est, en effet, rendu à la résidence de Chérubin Okende pour apporter son soutien à la famille éplorée. Des moments poignants face aux désormais veuve et orphelins avant d’aller coucher quelques lignes dans le livre des condoléances ouvert pour la circonstance.
JDW
