RDC/Liberté de la presse : Convoqué au CNS, Achilles Kadima demande une rencontre en  » terrain neutre »

Invité à une « séance de travail », ce vendredi à la Cité de l’Union africaine, avec le Conseiller spécial en matière de sécurité du Chef de l’État, le Directeur général du trihebdomadaire Africanews sollicite que cette rencontre, à laquelle il est disposé de se rendre, se tienne sur ce qu’il convient d’appeler un terrain neutre. Son avocat, Me Papy Nyango, qui a écrit au Spécial Jean Claude Bukasa, fait, en effet, savoir à celui-ci que son client souhaiterait que cette rencontre se tienne soit au cabinet de travail du ministre de la communication et médias, ou au niveau de sa corporation journalistique.
Le journaliste évoque, en justification de cette offre, une « raison de sérénité».
On croit comprendre qu’il s’agit , comme l’indiquait Congo Guardian dans son précédent article sur le même sujet, d’une de confiance au regard, non pas du contexte actuel marqué par des restrictions des espaces de liberté en général, et d’opinion en particulier, mais aussi des méthodes des « services » désormais précédés par la réputation d’arrestations et de détention arbitraires. On sait, en effet, que dans le dispositif sécuritaire et du renseignement en RDC, de telles « invitations » sont des pièges qui entraînent presque toujours, depuis Mobutu jusqu’à ce jour, dans les geôles du régime. Politiciens, syndicalistes, activistes des droits de l’homme et journalistes en ont l’amer expérience.
Sans que les instances attitrées du secteur des médias (CSAC et UNPC) n’aient été copiés ne fût-ce pour rassurer, le confrère Achilles Kadima devait donc se rendre à la colline de Ngaliema pour répondre à une invitation aussi mystérieuse.
En feuilletant les récentes éditions d’Africanews, on retient que le journal – spécialisé depuis 18 ans dans l’information « coup de poing et bien fouillée – a excellé dans des articles de fonds, presque tous sourcés, sur les questions d’actualité liées à la traque des acteurs politiques de l’opposition. Les derniers papiers en date annonçaient la descente, à Lubumbashi, d’un escadron militaro-sécuritaire, conduit par un général de l’armée, pour procéder à l’arrestation la Moïse Katumbi et Joseph Kabila. Le journal indiquait clairement sa source qui, dans sa publication, allait dans les moindres détails sur l’identité des membres de l’escadron, les coordonnées et les heures du vol, etc.
On retient aussi que le journal a publié une série d’articles sur les soucis de la RDC en rapport avec les préparatifs des jeux de la Francophonie, préparatifs que Félix Tshisekedi suit personnellement et de très près .
JDW

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