Dans un communiqué daté du 1er mars 2023, Augustin Matata Ponyo, président national du parti politique « Leadership et Gouvernement pour le Développement » (LGD), exprime sa préoccupation sur l’enrôlement des électeurs au Maniema qui est « entaché d’irrégularités flagrantes et graves qui, non seulement remettent en cause la crédibilité du processus électoral actuel, mais démontrent à ciel ouvert la fraude électorale qui est projetée en décembre 2023 ». L’ancien Premier ministre épingle, notamment, « un nombre insuffisant des machines par rapport aux centres d’enrôlement et à la demande de la population » ; des machines « techniquement moins performants que celle de 2018 (et qui) rallongent le temps d’enrôlement » ainsi que des pannes régulières, alors que « le seul technicien qui doit les réparer est immobilisé au bureau au bureau provincial de Kindu » et que « les machines prennent plusieurs jours pour être réparées ».
Le Sénateur Matata note également que « certains requérants doivent passer trois à cinq heures dans les bureaux d’enrôlement » et que « certaines personnes sont obligées de payer un pourboire pour être enrôlés rapidement ». Il relève aussi qu’il y a eu « diminution systématique des centres d’enrôlement comparativement au processus de 2018 » alors qu’en terme démographique « il y a eu augmentation de la population capable de participer activement au processus électoral en cours ». Il ne perd pas, non plus, de vue que « les personnes à mobilité réduite sont fortement marginalisées et prennent deux à trois jours pour s’enrôler ».
Pour toutes ces difficultés, Matata Ponyo propose une rallonge d’au moins 30 jours de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs au Maniema. A défaut, il demande que « le processus d’enrôlement actuel soit suspendu pour des ajustements qui s’imposent en vue de crédibiliser ce processus ».
JEK