Lynchage du Cardinal Ambongo : C’est le coup des extrémistes du pouvoir !

Le Cardinal Fridolin Ambongo fait l’objet, depuis la soirée du 1er février 2023, d’un lynchage systématique dans les réseaux sociaux et même directement dans certains médias. Cette campagne d diabolisation est partie au sortir de la messe papale dite à l’aéroport de Ndolo.

Et les auteurs de cette diabolisation, qui ne sont pas à chercher, reprochent à l’Archevêque de Kinshasa la peinture qu’il a faite de la vie nationale dans sa brève adresse au Pape après la messe. Le Cardinal Ambongo avait résumé cette vie nationale en termes de paix troublée depuis des décennies à l’Est du pays où se poursuivent les tueries ; d’une économie clopinante et de la misère du peuple congolais.

Les messages qui ont coûté la peau au Cardinal Amgondo

Il ne s’en est donc pas fallu plus pour qu’une frange de l’assistance et, plus loin à travers la ville et le pays, de la composition sociologique congolaise se sente visée dans ce descriptif. Un descriptif qui, selon les pourfendeurs d’Ambongo, est venu souligner, avec un tison incandescent, le réquisitoire sans appel du pape François qui, dans son tout premier message des Congolais au Palais de la Nation après son arrivé, avait dénoncé les maux qui rongent le pays de Lumumba en particulier et, en général, la communauté humaine.

Usant parfois de la métaphore, mais ne s’embarrassant pas trop de la circonlocution, le Vicaire du fils de Dieu a parlé, entre autres, de corruption, de népotisme, de l’exclusion, de l’injustice, du tribalisme, de l’accaparement des biens communs çà des fins égoïstes, etc. Pas la peine de faire l’Autruche pour dire qu’il s’agit-là des maux que dénonce l’opinion congolaise dominante dans la gouvernance actuelle du pays et qui est justement à la base du déchirement national qui a inspiré au pas le thème de sa visite en RDC : « Tous réconciliés en Jésus Christ ».

Le Pape n’avait pas encore retroussé sa soutane pour reprendre son bâton de pèlerin pour que les congolais retournent à leurs vieux démons. Comme si certains de ceux-ci avaient voulu vite biffer les mentions qu’ils estiment inutiles de ce thème.

Et il n’est pas la peine de tourner autour du pot pour comprendre que l’Archevêque de Kinshasa est la cible des extrémistes du pouvoir frustrés dans leurs égos par le déferlement d’un message global du Pape François qui a mis à nu les véritables maux qui rongent la gouvernance congolaise et qui minent l’unité et la cohésion nationale si nécessaires pour faire bloc contre l’ennemi. Fridolin Ambongo paie de son courage pour n’avoir pas mis les gants pour appuyer sur la pédale déjà touchée par le Souverain Pontife.

La tshisekedie contre Ambongo comme la kabilie contre Ekofo

Ces extrémismes de la tshisekedie sont à ce point furieux qu’ils n’ont pas trouvé utile de mettre de la forme dans leur attaque contre l’Archevêque de Kinshasa. Ils n’ont même pas pris la peine de sa rappeler du même cas de figure qui concerna le régime Kabila avec une prêche (à l’époque aussi) du révérend Ekofo lors d’un office en mémoire de M’zee Laurent Désiré Kabila. La prédication du Révérend Ekofo n’avait pas plu et il avait dû s’éclipser du pays pour fuir le déferlement d’hostilité contre sa personne.

Et l’opposition de l’époque s’était bien délectée de ce spectacle. Mais aujourd’hui, cette opposition passée au pouvoir fait pire, en terme de réaction, au point de ne même pas attendre que l’Hôte de marque tourne le dos En effet, les jeunes gens qui ont brandi des banderoles aux contenus hostiles au Cardinal ne se sont pas souciés du timing pour éviter que leurs commanditaires soient identifiés.

Agir ainsi du tac au tac et, de surcroit, dans une manifestation du Papa ne pouvait laisser subsister de doute sur le fait qu’il s’agissait là d’une vengeance. Et l’attitude de ces activistes ainsi que leur matériel crient l’identité de leur source qui n’est autre que l’antre du pouvoir en place.

On voit bien des jeunes qui tournent le dos au Stade des martyrs où les autres s’efforcent à entrer pour trouver une place. Ils sont plutôt concentrés sur les banderoles qu’ils brandissent comme objet de leur présence en ce lieu. Et la qualité de ces banderoles souligne qu’elles ont été murement réfléchies dans leur contenu et que leur réalisation est le fait d’une main experte payée pour la besogne et qui a travaillé nuitamment.

Félix Tshisekedi, première victime de ses extrémistes

La question est finalement de savoir quel gain ces extrémistes tirent de cette besogne. Pas la peine de chercher la réponse car elle est venue de l’intérieur même du stade où, réagissant au message du Pape, surtout celui en rapport avec la corruption, des voix se sont élevées spontanément pour scander des slogans hostiles à Félix Tshisekedi.

En fait de spontanéité, ces voix se comprennent comme la réponse du berger à la bergère à l’attention des pourfendeurs de Fridolin Ambongo et de tous ceux qui pourfendent l’église catholique. A l’instar du Pasteur Marcelo Tunasi qui, dans ses prêches, essuie souvent ses crampons sur l’église catholique. En clair, s’il n’y avait pas eu des banderoles en dehors du stade, les gradins n’allaient pas répliquer. Pour preuve, on n’avait enregistré aucun slogan du genre au retour des fidèles de la messe de Ndolo.

Bref, en croyant servir leur champion, les extrémistes du pouvoir ont plutôt ravivé la colère latente de l’opinion et c’est le champion qui s’en tire avec plus d’écorchures qu’Ambongo

JEK

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