Si, au sol, les embouteillages et les bouchons font le calvaire des usagers de la route, le ciel congolais ne se porte pas mieux. De plus en plus de vols sont annulés ou reportés, faisant ainsi le calvaire des voyageurs.
Il ne se passe, en effet, plus un seul jour où les voyageurs ne soient désabusés par l’annonce ou le constat du changement du programme de leur vol. au moment où nous mettons en ligne le présent article, plusieurs voyageurs sont bloqués dans les aéroports, attendant un hypothétique vol, tandis que plusieurs autres, fin séjour, sont bloqués là où ils étaient partis en voyage.
Hier, l’aéroport de N’djili a frôlé une émeute avec des passagers de la compagnie aérienne CAA qui, presque tous, ont subi un de ces changements d’horaires. Les passagers de la veille pour Lubumbashi, qui avaient été renvoyés à lundi, ont vu un avion de la même compagnie décoller à destination de Lubumbashi. Arrivés tôt le matin, ils étaient encore là vers 14 heures lorsqu’ils ont vu un autre avion décoller pour Goma quand les passagers à destination de Mbuji-Mayi étaient renvoyés pour ce mardi.
Pendant ce temps, les autres voyageurs qui devaient revenir à Kinshasa au départ de toutes ces destinations sont bloqués. Ceux de la ligne Kisangani-Kinshasa restent sans nouvelle d’un hypothétique vol.
Les passagers de Congo Airways n’en mènent pas large dans ce jeu de yoyo. Autant que ceux des compagnies qui opèrent à partir de l’aéroport de Ndolo.
La RDC en panne sèche
Quant à savoir la raison de ces reports et annulations des vols en cascade, on relève que les pannes occupent une infime proportion des motifs. La raison majeure est la pénurie de carburant. Cette situation s’observe depuis le déclenchement de la crise russo-ukrainienne.
Depuis lors, la RDC peine à stabiliser la situation. Certaines sources avancent même que le pays a épuisé son stock stratégique. Hier, le Ministre des hydrocarbures a tenu une réunion d’évaluation avec les compagnies pétrolières. Le DG de SEP Congo, qui a été complété par celui de la SOCIR, a rassuré qu’un navire accoste bientôt pour ravitailler la RDC. Mais l’incertitude demeure aussi longtemps que les causes du rationnement du carburant ne seront pas enrayées, sinon repoussées.
JEK