idoyerDans sa mission de supervision des industries financées par le Fonds de Promotion de l’Industrie, FPI dans la province du Haut Katanga, le Directeur Général intérimaire Jean Claude Kalenga vient de séjourner dans la ville de Lubumbashi. Sur place dans la ville cuprifère, plusieurs projets opérationnels ont été visités par la délégation du FPI pour s’enquérir de l’évolution de leurs activités. Parmi ces industries visitées, figurent l’usine de fabrication d’emballages MAK-industrie sarl, la boulangerie Alegria, la charcuterie Manoah, l’Usine de peinture Eurolux, la minoterie des établissements Mukalayi, et la ferme avicole Congo œuf. Le constat global révèle que la production locale souffre d’une concurrence déloyale de la part des importations extérieures ainsi que d’un manque d’accompagnement des autorités gouvernementales.
Au chevet de la société MAK sarl
La première industrie visitée est la société MAK sarl spécialisée dans la fabrication des emballages pour le transport des minerais. Cette unité connaît actuellement des difficultés d’ordre opérationnel. Réalité qui a conduit cette dernière d’entamer des négociations avec une autre industrie spécialisée dans la production des emballages biodégradables, installée dans la province du Kongo central, Bacs and sacs cela, en vue d’une éventuelle reprise. En termes d’investissement, Bags and Sacks pourrait injecter 15 à 16 millions Usd pour redynamisation MAK Sarl et qui deviendrait alors bags and sacks Katanga apprend-t-on. Cette opération pourra être rendu possible sous la facilitation du FPI.
« C’est depuis 2010, que le FPI a financé MAK mais elle ne produit pas. Elle a des difficultés. Les machines sont même devenues désuètes par rapport à l’évolution technologique et même au besoin du marché. Nous avons là, un promoteur qui veut acquérir Mak Sarl pour moderniser l’usine et créer de l’emploi tout en doublant la capacité de l’usine de bags and sacks de Kimpese. Il sollicite notre appui comme arbitre pour leur permettre de parvenir à cet arrangement et ensuite comme support financier, » a déclaré Jean Claude Kalenga »
La boulangerie Alegria et la charcuterie Manoah
Autres unités visitées, sont : la boulangerie Alegria et la charcuterie Manoah. Deux projets financés intégralement depuis plusieurs années par le FPI. La boulangerie connait un arrêt de production. Tandis que la charcuterie elle, peine à tourner normalement. Stone KUMBI promoteur de ces deux projets a fait un plaidoyer.
« Il y avait des entreprises qui étaient exonérées et d’autres non exonérées. Une concurrence déloyale. Alors que nous nous retrouvions sur le même marché. Et c’était difficile pour nous de progresser. Maintenant qu’il y a une stabilité et s’il n’y a pas d’exemption nous aurons la facilité d’avancer. Toutes les machines que vous avez vu ici fonctionnent normalement, nous n’avons besoin que de fonds de roulement pour pouvoir relancer l’activité de la boulangerie », a dit le promoteur
Du côté du FPI, on pense qu’il faille réétudier minutieusement le cas de ces deux projets financés et réalises qui sont aujourd’hui des projets en péril.
Aux établissements Mukalayi, où l’on produit de la farine de maïs, il a été confié à la délégation du FPI que cette unité dispose à ce jour, d’une capacité de production de 1000 à 1500 sacs par jour. Cette minoterie reste confrontée au problème d’approvisionnement en matière première essentiellement le maïs afin de tourner à plein régime et nourrir une grande partie de cette province.
S’inscrivant dans l’optique de la revanche du sol sur le sous-sol ainsi que de la sécurité alimentaire, le Directeur général intérimaire du FPI souhaite voir cette industrie se redynamiser pour une production locale avérée.
L’industrie Eurolux Wantashi qui produit localement 560 litres de peinture par jour est elle aussi confrontée à la concurrence des produits importés de la Chine et des pays voisins. Pourtant, Eurolux a déjà fourni des quantités de peinture utilisées dans quelques édifices publics dans la ville cuprifère à la grande satisfaction de la population. Et comme dans d’autres industries visitées, Eurolux Wantashi souffre d’un accompagnement du pouvoir public pouvant lui faciliter d’être réellement compétitive. Loin de faire une promesse mais s’inscrivant dans ses missions, le Directeur général intérimaire insiste sur la revalorisation de l’industrie locale.
La délégation conduite par Jean Claude Kalenga a aussi visité la ferme Congo œuf qui œuvre dans l’élevage des poules pondeuses et la production d’œufs. Cette ferme qui a bénéficié d’un accompagnement financier du FPI dispose de plus de 300.000 poules pondeuses et produit 6 millions d’œufs par mois et 200.000 par jour. Ici, la note est positive. Et Jean Claude Kalenga n’a pas manqué d’encourager le promoteur pour le travail qui est abattu.
Sommes toutes, les plaintes des promoteurs industriels transmises au FPI ont été bien reçues et transmises ensuite par le Directeur Général par intérim du FPI au Gouverneur de la province du Haut-Katanga Jacques Kyabula Katwe lors d’un tête-à-tête. Le souhait émis par le FPI est de raffermir la chaine de valeur dans le circuit industriel du Haut-Katanga a conclu Jean Claude Kalenga.
Dans un autre registre, avant de quitter Lubumbashi, le Directeur Général intérimaire du FPI a échangé avec le transitaire douanier « Trade service » ainsi qu’avec le responsable de la Société Nationale de Chemin de fer du Congo, SNCC pour anticiper et accélérer l’évacuation des conteneurs des matériels des projets du programme présidentiel accéléré de lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités dans la région du grand Kasaï en provenance de l’Egypte. Il s’agit pour ce premier lot, des matériels de la centrale photovoltaïque de Tshipuka et de la route Mbuji-Mayi-Kananga.
Jean Claude Kalenga a été rassuré de la capacité opérationnelle de la SNCC qui affirme de pouvoir transporter tous ces conteneurs en un seul convoi. « Nous avons la capacité requise pour transporter tous ces conteneurs en un seul voyage, » a rassuré Jacques Kamenga, Directeur Général Adjoint de la SNCC
Ces assurances reçues de la part de la SNCC fortifient le FPI qui a été enrôlé comme bailleurs de fonds principal pour la matérialisation de ce programme présidentiel dans le grand Kasaï. Signalons par ailleurs que sur le terrain, au Kasaï oriental, dans le cadre de la matérialisation de ce programme présidentiel, deux chantiers sont déjà ouverts. Il s’agit de celui la construction de la route -Mbuji-Mayi- Kananga avec le groupe Egyptien Samcrete et de la centrale photovoltaïque de Tshipuka exécuté par le groupement égyptien Hasam Allam Pgesco.
Avec l’arrivée prochaine des matériels en provenance de l’Egypte, les travaux ne feront que s’accélérer davantage.
Avec Celcom FPI