Il a donné le tempo et il a fait mouche. Lorsqu’à sa prise de fonctions en mars, après sa nomination par le Chef de l’État, Antoine Ghonda engage, sous l’impulsion du président Félix Tshisekedi, un contact audacieux avec les milieux ecclésiastiques américains, plus précisément le Bureau de la Foi de la Maison Blanche, pour changer le narratif sur la situation congolaise et réveiller les consciences autour du génocide qui ravage l’Est du pays depuis trente ans, peu mesuraient alors la portée historique de cette démarche.
Aujourd’hui, les fruits de cette vision se font sentir. L’initiative a ouvert des passerelles d’influence et de solidarité, jusque dans les couloirs mêmes de la Maison Blanche, qui a décidé de s’impliquer activement dans cette dynamique spirituelle et humanitaire.
Preuve éclatante de cet engagement : la venue prochaine à Kinshasa de la télévangéliste américaine Paula White-Cain, figure emblématique du christianisme évangélique aux États-Unis et cheffe du Bureau de la Foi en personne. Début novembre, elle participera à un culte œcuménique organisé avec les confessions religieuses membres de la plateforme Église du Réveil au Congo (ERC), sous la présidence du Pasteur Ejiba Yamapia.
Ce grand rendez-vous viendra prolonger l’élan né du culte œcuménique de juillet 2025, tenu au Palais du Peuple.
Ce culte avait rassemblé des pasteurs congolais et leurs homologues américains du Bureau de la Foi de la Maison Blanche, conduits par le Pasteur Travis Johnson — une rencontre marquée par la diplomatie religieuse fine et efficace de l’Ambassadeur Antoine Ghonda qui avait initialement mené la mobilisation en Alabama, aux USA.
1 million de signatures à la clé contre le génocide
Cette première mission américaine à Kinshasa avait permis aux pasteurs américains dedécouvrir de visu les plaies béantes des trois décennies d’exactions rwandaises sur le sol congolais et sur ses populations meurtries. Ce choc de la réalité a profondément marqué le Pasteur Travis Johnson, qui s’est engagé, à son retour, à lancer une pétition internationale pour la reconnaissance du génocide congolais, avec l’ambitieux objectif de récolter un million de signatures.
C’est dans cette même dynamique que la campagne a su rallier de nombreuses figures emblématiques de la société américaine, issues des milieux religieux, politiques, médiatiques et même sportifs. Parmi elles, l’écrivain et animateur chrétien Eric Metaxas, l’influent pasteur Jackson Lahmeyer, fondateur du mouvement Pastors for Trump, ou encore Sammy Rodriguez, président de la National Hispanic Leadership Conference. Le mouvement compte aussi dans ses rangs le Dr. Ronnie Floyd, ancien président de la Southern Baptist Convention, le missionnaire et chanteur Sean Feucht (mouvement Let Us Worship), ainsi que Joni Lamb, co-fondatrice du réseau évangélique Daystar Television Network.
L’élan a également gagné la sphère politique avec le représentant Barry Moore, membre du Freedom Caucus à la Chambre américaine des représentants, et Ryan Helfenbein, vice-président de Liberty University et directeur du Standing for Freedom Center.
La mobilisation a même franchi le monde du sport avec la signature remarquée du champion NBA Serge Ibaka, qui met désormais sa notoriété au service de la cause congolaise. Autant de voix puissantes qui donnent à cette campagne une portée inédite sur la scène américaine et mondiale.
Un élan que la population congolaise s’est empressée d’embrasser. Le séjour annoncé de la Révérende Paula White-Cain à Kinshasa a d’ailleurs inspiré à l’ERC une vaste campagne nationale de récolte de signatures, menée à travers toutes les églises membres de la plateforme.
Une façon concrète de faire résonner, dans la foi et l’action, le cri du Congo vers le monde.
JEK

