Négociations pour la paix en RDC : Lomé reprend le processus de Luanda, Faure Gnassigbé en piste

Le Président du Togo et médiateur désigné par l’Union africaine (UA) dans le conflit sécuritaire de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a consulté en tête-à-tête Félix Tshisekedi, mercredi, à Kinshasa, après un échange similaire à Luanda, d’après la Présidence congolaise.

« Arrivé ce mercredi en début de soirée à Kinshasa, après une escale à Luanda, en Angola, le Président Faure Gnassingbé a échangé, à la Cité de l’UA, avec le Président Félix Tshisekedi sur les contours du pro­cessus aligné de Luanda-Nairobi », a-t-on fait savoir. « À l’issue de cette rencontre de près de deux heures, le Président togolais n’a pas fait de déclaration à la presse, mais l’on croit savoir que cette visite éclair à Luanda et Kinshasa s’inscrit dans le cadre de la reprise du dossier de médiation par le médiateur désigné », a précisé la source.

Le nouveau médiateur du conflit RDC-Rwanda prend les commandes au moment où la situation sécuritaire dans l’est congo­lais se détériore davantage. Des tueries ont été perpétrées le der­nier weekend dans la ville-mar­tyre de Goma (Nord-Kivu), où des sources officielles ont déplo­ré depuis janvier plus de 8.000 morts et dénoncé des pillages des ressources congolaises au quo­tidien.

Les occupants rwandais et leurs assujettis du M23-AFC l’ont, sans gêne, dénoncé dans un communiqué considéré par l’armée congolaise comme une fuite en avant pour « camoufler leurs crimes quotidiens » sur le sol congolais et « manipuler l’opi­nion ». C’est depuis samedi que l’UA a officiellement désigné le Chef d’État togolais pour prendre la relève de son homologue an­golais João Lourenço, ancien médiateur dans le processus de Luanda et actuellement à la tête de la présidence rotative de l’UA. Le choix porté par l’organisation panafricaine sur Faure Gnassing­bé se justifie notamment, selon l’analyse des médias internatio­naux, par le fait qu’il est une per­sonnalité consensuelle,

« son pays n’appartenant ni à la Commu­nauté d’Afrique de l’Est (EAC), ni à la Communauté de développe­ment d’Afrique australe (SADC), ni à la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), ni enfin à la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL) ».

Avec ACP

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