Le Haut commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme (BCDH) confirme et dénonce, lundi 3 mars dans un communiqué, l’enlèvement de plus de 130 malades et blessés de certains hôpitaux de Goma, ville du Nord-Kivu occupée depuis bientôt un mois par les forces spéciales rwandaises en appui aux rebelles du M23-AFC.
« Nous sommes gravement préoccupés par la sécurité et le bien-être d’au moins 130 hommes malades et blessés que les rebelles du M23 ont enlevés la semaine dernière dans deux hôpitaux de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo », commente la porte-parole du Haut Représentant des Nations-Unies aux droits de l’homme à partir de Genève.
« Les combattants du groupe soutenu par le Rwanda ont attaqué les hôpitaux CBCA Ndosho et Heal Africa dans la nuit du 28 février, emmenant 116 patients de l’hôpital CBCA et 15 autres de Heal Africa, accusés d’être des soldats de l’armée de la RDC ou des membres de la milice pro-gouvernementale Wazalendo », révèle encore le BCDH. Puis ce commentaire : « Il est profondément affligeant de constater que le M23 arrache les patients des lits d’hôpitaux lors d’attaques coordonnées et les maintient au secret dans des lieux tenus secret ».
Le M23 « doit immédiatement les libérer et les renvoyer à l’hôpital afin qu’ils puissent poursuivre leur traitement médical, et prendre des mesures rapides et concrètes pour mettre un terme à ces raids arbitraires et abusifs », exige aussi le BCDH. Qui rappelle également qu’« en vertu du droit international humanitaire, qui doit être respecté par toutes les parties au conflit en cours, les blessés et les malades doivent pouvoir recevoir les soins médicaux et l’attention dont ils ont besoin ».
Et que « les hôpitaux doivent être respectés et protégés en toutes circonstances, notamment en s’abstenant de toute interférence avec leur fonctionnement ».
A.O