Médiation entre Tshisekedi et Kagame : Sassou Nguesso intéressé

Denis Sassou Nguesso ne ferait pas la fine bouche s’il lui est proposé de reprendre la médiation entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda pour résoudre la crise qui les oppose. Filant à la présidence de l’Union africaine, le Président angolais Joao Lourenço, qui assumait ce rôle pour le compte de l’organisation panafricaine, a annoncé cette semaine sa décision de passer la main.

Dans un entretien sur France 24 en marge du sommet de l’UA à Addis-Abeba, le Président congo-brazzavillois a bien laissé entrevoir sa disponibilité en développant quelques idées comme une sorte de lettre de motivation.

Question directe : est-il intéressé par un tel rôle ? « C’est ce que l’on verra », répond-il d’emblée avant d’assurer avoir de bonnes relations avec les deux présidents.

Le Président Sassou Nguesso révèle avoir déjà discuté de ce conflit avec les deux chefs d’État lorsqu’il déclare : « Nous avons discuté de cette question dans le passé avec les présidents Tshisekedi et Kagame plusieurs fois ».

En tout cas, le chef d’État du Congo Brazzaville conjugue déjà ce rôle dans un futur sans équivoque lorsqu’il affirme, par exemple qu' »on créera les conditions pour qu’ils se rencontrent » et qu’il ne voit pas « comment on peut régler ce problème sans que les deux dirigeants se rencontrent ».

D’ores et déjà, Denis Sassou Nguesso a son idée sur la stratégie de pacification. Il ne se montre pas chaud avec l’idée des sanctions, disant que « les sanctions n’ont pas toujours réglés les problèmes ». Il ne dit, cependant, pas sa potion magique et préfère confier que « ce qui est important c’est la recherche d’une vraie solution à la crise ».

En attendant, ce qui est important pour lui, « c’est que le dialogue s’instaure sous une forme ou sous une autre ».

Le nom du Président Denis Sassou Nguesso a circulé dans les couloirs à Addis-Abeba comme probable successeur de Joao Lourenço dans la médiation entre la RDC et le Rwanda. Certaines sources ont affirmé qu’il aurait souhaité être accompagné par deux autres chefs d’État africains.

Kinshasa et Brazzaville vivent un certain froid latent à la suite des commentaires au sujet d’une série d’accords conclus avec Kigali en 2022 pour la concession d’un peu plus de 22.000 hectares de terres agricoles au Rwanda sur 25 ans.

JEK

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