RDC : L’élection du bureau du Sénat de nouveau reportée, encore un blocage de l’Union Sacrée

On comprend désormais pourquoi, jusqu’à ce matin, la liste des candidatures à l’élection du bureau définitif du Sénat n’était encore que provisoire. Alors que ce processus avait été déverrouillé le week-end dernier après un premier report « sine sie », officiellement pour des raisons de logistique, la même opération, attendue pour ce samedi 10 août l, se voit de nouveau renvoyée « sine sie ».

Une fois de plus, le bureau d’âge argue des raisons de sécurité et de logistique. Mais les observateurs ne doutent pas qu’il s’agit de nouveau d’un blocage ordonné par la majorité afin de s’aménager le temps de nouveaux réglages pour sauver son image face à la multiplicité des candidatures aux différents postes.

On est exactement dans le même cas de figure qu’à l’Assemblée nationale où le chef de l’État, en sa qualité d’autorité morale de la majorité, avait convoqué tous les élus USN pour réorganiser les choses. Pour la chambre haute, la même majorité, avec les mêmes leaders, n’a pas appris de ce moment là et s’est distingué par sa désorganisation atavique dont toute la nation se trouve victime.

Une désorganisation telle qu’un candidat de l’Union sacrée, Jean Claude Baende précisément, est allé jusqu’à postuler pour un poste réservé à l’opposition.

On observe que la plus grande difficulté de réglage vient de l’UDPS et sa mosaïque. C’est le parti présidentiel et ses satellites qui aligne deux candidats, à savoir Jonas Mukamba et Idrissa Afani Mangala. Ce dernier, présenté par Augustin Kabuya en personne, a soulevé un grave tollé au regard de ses frasques au Maniema où il a été Gouverneur.

L’on note, par ailleurs, que c’est toujours au sein de l’UDPS que s’observe cette crise entre ceux qui ne n’acceptent pas que la présidence du Sénat soit attribuée à un allié (Sama Lukonde), après qu’il en ait été le cas à l’Assemblée nationale, et ceux qui tiennent à ce que le parti présidentiel le conserve en raison de son poids politique prépondérant au sein de la majorité.

On s’attend finalement à ce qu’au bout du compte, l’autorité morale convoque tout le monde comme il l’avait fait avec les députés nationaux. Entre-temps c’est l’image même de cette majorité qui se trouve écornée au regard de toutes ces contradictions qui n’ont rien à voir avec une quelconque vitalité de la démocratie…

A.O

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