L’attente aura été longue et jusqu’au paroxysme du stress, mais pour rien. Annoncés comme imminent par la source la mieux autorisée (porte-parole du chef de l’État en personne), les « compétents » de Judith Suminwa demeurent inconnus du public, alors que les Congolais ont hâte de voir ce Gouvernement (re) prendre en charge les urgences qui s’amoncellent.
Vendredi, samedi et dimanche, la RTNC aura battu tous les records de l’audimat pour une attente qui aura finalement été vaine. L’imminence le cède désormais à l’incessamment en ce début de semaine où, tout de même, les autoradios fonctionnent à plein régime, meublant pour une fois le temps dans les bouchons et les embouteillages.
Bahati Lukwebo, la vedette de toutes les gémonies
Pendant ce temps, les supputations se sont poursuivies bon train autour des questions du genre qu’est-ce qui bloque encore, qui prend quoi, qui tombe, qui entre, etc. Avec un focus spécial sur Bahati Lukwebo qui aura été la vedette de toutes les gémonies.
Plusieurs sources ont, en effet, soutenu que c’est l’ancien speaker du Sénat qui était au cœur des tout derniers réglages pour savoir où il devait être casé (lui ou un autre nom de son regroupement politique). Bahati Lukwebo se serait montré particulièrement exigeant en laissant entendre, selon ces sources bien introduites, qu’il aurait fait beaucoup de concessions selon son poids politiques et qu’il méritait donc une position plus honorable au sein du gouvernement, traduisez les finances ou le budget. Deux postes stratégiques que le Président de la République n’aurait pas été prêts à lui céder.
Mais en milieu du week-end, soit dans la soirée de samedi, son nom aurait trouvé la case du budget avec la prime protocolaire de vice Primature avant que, dimanche en milieu de soirée jusqu’à ce lundi matin, on l’annonce désormais à l’économie.
Ce focus aura alors valu à Bahati toutes les récriminations de l’opinion l’accusant d’être responsable du blocage de la publication du gouvernement, avant de l’exposer sur l’escalier des gémonies.
Mais les supputations ont concernés d’autres postes et d’autres noms tels que les Finances où on a d’abord annoncé Wameso, Dircaba actuel du chef de l’État, avant que d’autres sources, comme notre excellent confrère Econews ce matin, n’avancent un « proche de Tony Kanku » sans plus de précisions.
Patrick Muyaya aussi…
Mais Tony Kanku qui, lui même, est envoyé aux ITPR, toujours selon les supputations. Un véritable outsider électoral avec sa plateforme PEP-AAAP qui se revendique comme troisième force politique avec 37 députés à l’Assemblée.
L’autre regard, c’est aussi sur Patrick Muyaya de la communication et médias. Les observateurs l’annonçaient comme futur patron de la communication du chef de l’État en double remplacement d’Éric Nyindu (Dircom’) et Tina Salama (porte-parole), mais lui-même aurait lorgné les affaires étrangères.
Aux dernières nouvelles, cependant, Muyaya devra poursuivre ses briefings de presse à la Com’Médias.
De l’imminence à l’incessamment
Dans tous les cas, il est clair que le coup de l’imminence a fait flop; et désormais les Congolais doivent se nourrir du très évasif « incessamment »… Avec une oreille bien accrochée à la radio pendant que se poursuit le train train quotidien.
JEK