Au cœur de l’Affaire des stations de pompage et de traitement d’eau : Révélations de « Chat Télévision »

Depuis que l’affaire des travaux d’installation de 1000 stations de pompage et de traitement d’eau, faussement qualifiés de forage a éclaté, les médias ont été inondés de d’accusations de détournement, de surfacturations et d’irrégularités. Face à cet unième scandale, Chat télévision, a décidé de mener une investigation immersive approfondie au sein de l’entreprise STEVER CONSTRUCT afin de démêler le vrai du faux.
Cette démarche, marquée par un haut degré de professionnalisme, a permis à Mills Tshibangu, journaliste d’investigation et expert en communication, de recueillir une abondante moisson d’informations, pouvant être présentées comme suit :

DU CONTRAT
En 2019, sous le gouvernement Ilunkamba, le contrat entre le gouvernement de la RDC via le Ministère du Développement Rural et les entreprises STEVER CONSTRUCT et SOTRAD WATER portait sur l’installation de stations de production d’eau potable compacte dans 1000 localités du pays. Ce contrat s’élevait à un montant total de 398 millions de dollars américains sur une durée de 5 ans. En conséquence, le gouvernement devait verser une avance de 80 millions de dollars américains au prestataire pour la livraison annuelle de 200 stations, chaque unité ayant un coût unitaire de 256000$. Il est à noter qu’à cette époque, le Ministère des Finances était dirigé par Monsieur SELE YALAGHULI et celui du Développement Rural par Monsieur Guy Mikulu.
Cependant, ce contrat a été renégocié par l’actuel Ministre des Finances,
Nicolas Kazadi, du gouvernement baptisé « des warriors », avec Sama Lukonde comme Premier Ministre. Pour un montant identique, le nombre de stations à livrer est passé de 1000 à 1400, soit une augmentation de 240 stations par mois. Cela a permis de réaliser une économie de 34% sur le budget, bénéficiant ainsi au Trésor et à la population congolaise.

POURQUOI 256.000$ POUR UN OUVRAGE
Dans sa quête de vérité, guidée par l’éthique et la déontologie journalistique, l’équipe d’investigation de Chat Télévision, après avoir examiné les infrastructures des installations de STEVER CONSTRUCT, a découvert l’erreur commise par la presse sur ce dossier. Il ne s’agit pas ici d’un forage traditionnel, mais plutôt d’une station de traitement.

DE QUOI S’AGIT-IL EXACTEMENT ?
Il s’agit d’un contrat signé entre le gouvernement de la République et le consortium STEVER CONSTRUCT CAMEROUN SARL ainsi que SOTRAD WATER. Ce contrat concerne les travaux d’installation d’un forage (unité solaire et de traitement d’eau), ainsi que la construction d’une station de production d’eau potable compacte. Cette station est subdivisée en trois composants principaux, chacun ayant un rôle spécifique pour assurer le bon fonctionnement global de l’installation. Voici quelques points dans lesquels nous détaillons ces spécificités.

  1. LA STRUCTURE MÉTALLIQUE
    La base de la station est une structure métallique robuste importée de Chine. Elle supporte le poids du réservoir modulaire, pouvant atteindre jusqu’à 12 tonnes.
  2. RÉSERVOIR MODULAIRE
    Au cœur de la station se trouve un réservoir modulaire de 2500, 5000 et 10.000 litres, constitué de panneaux renforcés en fibre de verre, offrant flexibilité et résistance.
  3. LIGNE DE TRAITEMENT
    Partie de technologie avancée de la station. Elle inclut divers équipements de filtration et purification provenant de Belgique, d’Italie, de France et d’Allemagne, garantissant une eau de qualité conforme aux normes internationales de portabilité. Car elle élimine les contaminants.
  4. Compléments Énergétiques et Opérationnels
    Chaque station est équipée de 8 panneaux solaires de 310 watts.
    Garantissant ainsi l’autonomie énergétique optimale et réduit la dépendance aux sources d’énergie externes.
  5. CONTEXTE
    Dans le contexte de la signature du contrat, Mills Tshibangu, journaliste d’investigation et expert en communication, a constaté en parcourant les documents à sa disposition que la Direction Générale du Contrôle des Marchés Publics avait accordé une autorisation spéciale pour les travaux d’installation des forages (unité solaire et de traitement d’eau) et la construction des stations mobiles de traitement d’eau en procédure de gré à gré, en raison d’une urgence sanitaire liée à la pandémie de COVID-19. Il est pertinent de souligner que durant cette période, le monde était confronté à la pandémie de COVID-19, où le lavage des mains était une des mesures barrières essentielles pour réduire les infections. Par conséquent, il était nécessaire de faciliter l’accès à l’eau potable pour les populations des régions reculées afin de minimiser les risques d’infections. De plus, le même document indique que la haute hiérarchie s’est personnellement impliquée pour garantir la sécurité des personnes. Dans certaines régions du pays, l’accès à l’eau potable est particulièrement difficile, car il faut souvent parcourir de longues distances pour obtenir cette ressource essentielle. Cette situation expose également les individus au risque d’agression de la part de personnes malveillantes.
    DOSSIER PAIEMENT DE 27 MILLIONS $ À MIKE KASENGA
    En dehors de l’affaire du forage, les médias ont également attaqué sans retenue Monsieur Mile KASENGA, propriétaire de l’entreprise STEVER CONSTRUCT, concernant un dossier de paiement de 27 millions de dollars américains par le gouvernement de la République à titre de dédommagement. Cette indemnisation fait suite à la victoire de Monsieur KASENGA dans un procès l’opposant à la République, où il avait été injustement arrêté et condamné en 2009 pour des accusations d’abus de confiance. Après de multiples procédures judiciaires, il a été démontré que Monsieur KASENGA était victime d’une injustice, ce qui a eu un impact négatif sur ses activités et sur son entreprise en raison de son séjour en prison à MAKALA. Pour obtenir réparation, l’affaire a été portée devant un tribunal arbitral à Bruxelles en Belgique, où Monsieur KASENGA a remporté la victoire contre le gouvernement. Ce dernier a été ordonné de verser 30 millions de dollars américains, dont 3 millions ont déjà été payés à titre de bonne foi. Les 27 millions de dollars restants seront réglés en 54 mensualités de 500 000 dollars chacune, avec le consentement de toutes les parties concernées.

CONCLUSION
En conclusion, cette investigation souligne l’importance de l’objectivité dans le traitement de l’information. Elle met en garde contre les conséquences néfastes de la diffamation sur la réputation des investisseurs sérieux et sur la confiance de leurs partenaires. Cette interpellation rappelle aux journalistes leur responsabilité dans la diffusion de faits vérifiés et dans la préservation de l’intégrité de ceux qui font des investissements pour le bienêtre des communautés.

Avec CHAT TV/INVESTIGATION

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