Dahlia Mboya Manikunda, candidate conseillère municipale pour la commune de Kintambo, remercie tous ses compatriotes de cette municipalité qui ont cru en elle et lui ont offert leur vote lors de l’élection des conseillers communaux, la première organisée en RDC en quatre cycles électoraux. Elle remercie et félicite aussi tous ceux qui ont cru en elle et en son offre politique visant la transformation de Kintambo.
Spécialiste en architecture d’intérieur, entrepreneure et encadreur des jeunes, certifiée en inspection et défenses des droits de l’homme par le Bureau National de Droits de l’Homme, Dahlia Manikunda avait, en effet, proposé une ambitieuse offre qui, selon elle, devrait permettre de relever et moderniser cette municipalité, berceau de la ville de Kinshasa (ex Léopoldville) qui est devenue une commune depuis 1957.
Elle avait basé son ambition sur la grande préoccupation face à l’état de cette commune qui l’a vue grandir. Ayant une vision moderniste et futuriste, cette jeune entreprenante proposait son expertise pour changer le visage de Kintambo qui, aujourd’hui , est celui d’une commune à la fois sale, pauvre en aménagement urbain et en infrastructures communautaires de base, et surtout devenu un espace d’insécurité avec la montée des kuluna pendant que sa jeunesse manque d’opportunités d’emplois.
Sa vision s’articulait autour de trois axes, à savoir l’aménagement d’infrastructures socioculturelles pour les communautés en général, et la jeunesse en particulier ; l’aménagement des infrastructures économiques ainsi que la salubrité et la sûreté anti incendie. Bien entendu, la question sécuritaire est transversale dans sa vision.
Le rôle de Manikunda, dans cette vision, est de mener le plaidoyer, en interne et en externe, jusqu’auprès des villes et communes des pays étrangers, pour drainer les moyens vers cette commune afin de la développer suivant une vision digne de ce nom. Le Kintambo moderne, propre, sécurisant et prospère passe, selon la vision de Dahlia Manikunda, par :
– La construction d’un stade municipal moderne, étant donné que celui du vélodrome est un stade privé de l’église catholique et ne répond plus aux normes ;
– Créer, dans chacune des 8 quartiers de la commune, des espaces récréatifs et culturels, notamment en négociant des expropriations afin d’ériger les infrastructures qu’il faut.
Le regard de Manikunda pour la commune de Kintambo, c’est aussi la création d’une société communale de transport qui aura pour premiers employés les jeunes de la commune. Kintambo est, en effet, un grand carrefour qui brasse un important trafic humain et des biens entre l’Est et l’Ouest de la ville, fait-elle observer en expliquant qu’en se dotant donc d’une société de transport, la commune aurait l’avantage de gérer ces flux humains pour se procurer des revenus et des emplois pour sa population.
Toujours sur le volet économique, le regard de Dahlia Manikunda vise aussi la construction d’un marché municipal véritablement moderne au cœur de la commune. Il s’agit d’une importante infrastructure capable d’absorber les besoins des quartiers avoisinants, comme à Ngaliema ou Bandalungwa, pour faire de Kintambo un important hub économique attractif au-delà du petit wenze actuel limité au petit négoce local.
Autre volet de son regard sur Kintambo : la salubrité. Sa vision est celle de la mise en place d’une brigade efficace pouvant être jumelée avec des brigades d’autres communes à travers le monde afin de pouvoir bénéficier des appuis en idées, en financement des projets et en équipements. A cette brigade devra être ajoutée un service d’hygiène communale comme ce fut le cas à une époque de l’histoire de cette commune et de la ville de Kinshasa.
Dans le même ordre d’idées, il est question de doter la commune d’un service efficace de lutte contre les incendies. Le boom immobilier qui s’observe dans cette commune devrait être sécurisé, estime-t-elle, par la présence d’une telle structure avec la construction d’une caserne de sapeurs-pompiers.
Quant à la problématique sécuritaire, surtout au sujet du phénomène des kulunas qui est le banditisme des jeunes, la réflexion de Dahlia Manikunda, en plus du renforcement des moyens d’action de la police et de la justice, porte sur la recherche des moyens pour l’encadrement de la jeunesse, par exemple par des formations diverses dont il faudra imaginer un mode de prise en charge pour contourner la pauvreté de la plupart de familles d’origine de ces jeunesse rupture sociale. A cela s’ajoute la nécessité de création et de diversification des emplois pour donner du travail à ces jeunes. Dahlia Manikunda est, en effet, convaincue que la première source de l’insécurité est la pauvreté de ceux qui s’y adonnent.
Pendant la période de campagne, elle a su mobiliser des masses autour de cette cause de la commune de Kintambo. Hommes et femmes de tous les âges répondaient volontiers à ses rassemblements pour finir par devenir ses ambassadeurs.
A.O