RDC/Katumbi dans Jeune Afrique : Ses phrases coups-de-poing sur Tshisekedi et ses relations avec Kagame et le M23

« C’est Félix Tshisekedi qui a amené le M23 et Paul Kagame à Kinshasa au début de son mandat », accuse, à son tour, le candidat N°3 qui assure que sous son mandat « il n’y aura pas de discussion avec le M23 » et qu’« on peut gagner la guerre sans discuter ».

Traité, tout au long de la campagne électorale, d’étranger en se faisant affubler faussement de la nationalité zambienne ou de candidat de l’étranger par son adversaire direct à la présidentielle, Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi se voit- également accuser de connivence avec Paul Kagame et le Rwanda. La dernière accusation en date n’est autre que celle portée par Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement qui a quitté sa caravane électorale pour l’accuser de connivence avec Corneille Nangaa qui vient de lancer un mouvement politico armé en alliance avec le M23.

S’il a toujours rejeté ces accusations, le dernier cas en date étant dans son entretien avec Christophe Boisbouvier sur RFI, Moïse Katumbi est, cette fois-ci, passé à l’offensive pour mettre à nu les relations que son accusateur principal a eues avec ceux qu’il lui attribue aujourd’hui comme partenaires. Dans une interview avec Jeune Afrique, en effet, le candidat N° 3 se montre tout feu tout flamme, pour dire ses quatre vérités sur ce qui, dans la plupart des cas, est déjà connu du grand public, des chancelleries à Kinshasa ainsi que des capitales intéressées en Afrique centrale et de l’Est, dans les Grands lacs, en Afrique australe et en occident. Ces vérités, ce sont essentiellement les relations que le Président Tshisekedi avait chaudement tissées avec Kigali et Paul Kagame, ainsi qu’avec le M23 au début de son mandat.

De but en blanc, tel un uppercut, il décoche : « C’est Félix Tshisekedi qui a amené le M23 et Paul Kagame à Kinshasa au début de son mandat ». Avant de signer : « Il ne faut pas prendre les Congolais pour des idiots ! ».

Katumbi fait allusion au long séjour kinois du M23 qui avait passé 14 mois à Kinshasa entre 2020 et 2021. Plusieurs documents du Mécanisme congolais de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba y relatifs ont été publiés, autant que des courriers du VPM de l’Intérieur à l’époque.

Ilo fait aussi allusion aux multiples séjours kinois de Paul Kagame à Kinshasa dans la même période et sa grande proximité avec Tshisekedi avec qui ils s’appelaient « frère ». Sans oublier les accords de coopération signés à Goma, notamment entre Sakima et une société privée rwandaise pour l’or congolais.

Quant à savoir la réponse à donner à cette équation Rwanda-M23 à l’Est de la RDC, Moïse Katumbi estime que ce n’est pas avec des complaintes qu’elle serait résolue. « Depuis combien de temps dénonce-t-on le Rwanda ? », s’interroge-t-il en demandant aussi : « Est-ce que cela nous a apporté une solution ? »

Et à propos de solution à la situation sécuritaire, Moïse Katumbi ne la voit pas dans un dialogue avec le M23 qu’il exclut d’emblée, évoquant toute possibilité de gagner la guerre sans dialoguer. « Il n’y aura pas de discussion avec le M23 », affirme-t-il avec fermeté avant d’assurer, ayant certainement son idée en tête, qu’« on peut gagner la guerre sans discuter ».

Pour la suite de la campagne et son issue, le candidat N° 3 se veut serein, assuré de gagner les élections parce que, selon lui, son adversaire direct ne fait pas le poids : « Aujourd’hui, le candidat le plus faible c’est Félix Tshisekedi. Son bilan est chaotique », assure-t-il, confiant.

JEK

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *