RDC/Attentat manqué à Moanda : Comme à Kindu, c’est Katumbi qui était visé (reconstitution de la scène)

« Les incidents survenus lors du meeting de Moïse Katumbi à Moanda étaient un scénario pour le descendre ». Les propos viennent de sources proches des officines qui ont travaillé à ce coup fourré, mais qui sont gagnées par des remords.

Les interlocuteurs de Congo Guardian font remarquer que « ce coup est à l’ordre du jour depuis un bon bout de temps et Moanda n’était pas un premier essai ». Ils relèvent des similarités entre les scènes de Moanda et Kindu pour attester d’un coup préparé comme le dénonce Katumbi lui-même dans son message X ce mercredi matin.

A Kindu, en effet, la procession de Katumbi était attaquée à partir de la résidence du Gouverneur de province, l’ultra Udps Afani Idrissa Mangala. C’est de là qu’était partis des projectiles et des coups de feu qui ont atteint mortellement Me Dido Kakisingi, chargé de la jeunesse du parti Ensemble pour la République au Maniema. Cet infortuné se trouvait pile devant Katumbi.

A Moanda, le rapproché qui a été atteint au front se trouvait également pile devant Katumbi qu’il tentait de protéger. N’eût-été sa présence, c’est donc Katumbi qui allait être touché. Exactement comme à Kindu.

Et la reconstitution de la scène de l’attaque démontre clairement une implication de la police territoriale devant des malfrats au départ du siège du territoire. Katumbi est, en effet, en train de haranguer les foules lorsqu’un camion transportant des brigands passe sur la grande route avant une colonne motorisée. Du camion fusent des projectiles alors que la colonne motorisée s’engage dans la foule où les passagers sur les motos s’en prennent aux manifestants à coups de gourdins.

C’est en ce moment qu’une vingtaine de policiers armés se détache des installations du territoire, traversent la chaussée et s’engage également dans la foule où ils s’en prennent également aux manifestants, distribuant des coups au passage. Certains brandissent leurs armes en tirant en l’air, tandis que d’autres manipules clairement des grenades en faisant des gestes de les dégoupiller.

Dans cette terreur semée par cet accès de violence inattendu, la foule se disperse, tandis que le mouvement des policiers, suivis derrière par les brigands qui ont eu le temps de descendre du camion et des motos, indique clairement la direction du podium où Katumbi continue de parler. La ligne de policier continue d’avancer tout en couvrant les brigands armés de pierres qui continuent de siffler en direction du podium.

Cet élan est quelque peu freiné par la présence, à mi-chemin, d’un groupe de personne avec handicap qui ne savent pas fuir. Certains se sont volontairement renversés de leurs tricycles pour se protéger du danger dont ils ne savaient même pas identifier la provenance. Les images montre distinctement des femmes handicapées, béquilles en l’air, en train de supplier les policiers pour qu’ils ne leur fassent pas du mal. Et après le passage des assaillants, elles s’interrogent s’il existe encore de démocratie après ce qu’elles viennent de vivre.

JEK

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