À moins de deux semaines de la fin de la campagne électorale, Ensemble pour la République ne comprend toujours pas pourquoi les autorités congolaises tardent à donner les autorisations de survol de l’avion, un Embraer 145 immatriculé ZS-TLG, loué pour la campagne de Moïse Katumbi qui est toujours bloqué en Afrique du Sud. Ce mardi au cours d’un point de presse, son porte-parole parle désormais d’un acte délibéré du pouvoir visant à entraver le déploiement de leur candidat.
Hervé Diakiese rappelle, en effet, que c’est depuis le 9 novembre que l’équipe de campagne de Katumbi avait saisi les services administratifs de l’aviation civile congolaise afin de faire venir cet avion. « Toute la paperasse nécessaire avait été introduite en temps voulu et auprès de qui de droit en bonne et due forme », insiste ce juriste rompu qui révèle également « des tergiversations, des exigences insolites et intenables mises en avant par l’AAC (Autorité de l’aviation civile) pour retarder le plus possible la libération des autorisations de survol du territoire national, mais auxquelles on s’est plié ».
« Ils ont même exigé de déléguer une mission d’experts pour effectuer un contrôle technique de l’avion sur le territoire sud-africain, et cela a été fait », dit encore Me Diakiese qui ne comprend donc pas pourquoi l’avion n’est toujours pas autorisé à se poser et circuler en RDC.
Cette situation handicape le déploiement des équipes de campagne de Katumbi qui s’est élargie avec le ralliement d’autres leaders, déplore Ensemble pour la République à travers son porte-parole. Ce qui le conduit à conclure que « le silence de l’administration cesse d’être neutre et devient clairement et nettement une manipulation politique, un abus de pouvoir et d’autorité, un acte clair d’arbitraire pour bloquer la mobilité d’un candidat dont on sent de plus en plus une forte montée en puissance par les grandes mobilisations qui caractérisent tous les meetings » que Moïse Katumbi a livrés à ce jour.
JEK