Deux semaines après le début de la campagne électorale, au moins 70% des candidats de l’UDPS et alliés ainsi que les mosaïques constituées n’ont toujours pas débuté la leur. Pour cause : ils attendent encore le financement promis par la « hiérarchie ».
Ce week-end, le ton est monté d’un cran dans les milieux de ces candidats depuis qu’Augustin Kabuya, Secrétaire général de l’UDPS, est entré en campagne ce 2 décembre. Au même moment où circule parmi les candidats désabusés une rumeur faisant état du déblocage d’une sommes de 60$ (oui, vous avez bien lu) en faveur de chaque candidat.
Impensable pour ceux-ci dont certains ont, sur base des promesses de la « hiérarchie », contracté des dettes pour produire déjà des visuels en attendant d’être servis.
Augustin Kabuya désormais en campagne sans régler le problème. Il parle de rumeur des ennemis de Tshisekedi
Alors qu’il n’a pas réglé cette question, le Chef de l’administration du parti tshisekediste a plutôt mis l’huile au feu en faisant savoir, au cours d’une adresse ce week-end (dont une vidéo circule dans les réseaux sociaux), qu’aucun engagement n’avait été pris avec qui que ce soit dans ce sens en dehors de la caution, pour le dépôt de candidature, que le parti avait pris en charge.
« Si le parti doit octroyer 3.000 dollars à chaque candidat, cela va aller chercher dans les 80 millions. Où irions-nous trouver un tel montant ? », s’est-il interrogé pour soutenir qu’il s’agirait d’une rumeur montée et entretenue par les ennemis du parti et de son candidat n° 20.
Promesse avait bel et bien été faite, soutiennent les candidats désabusés
« Faux », rétorquent, dans les réseaux sociaux, les candidats non encore financés. La main sur le cœur, l’un d’entre eux, chef d’une mosaïque, assure « qu’au début des contacts, il nous avait été clairement assuré, et Augustin Kabuya était là, que les candidats de la mosaïque allaient être pris en charge sur tout le processus électoral comprenant aussi bien la caution à l’enrôlement que le financement de la campagne électorale ».
C’est ainsi, poursuit notre interlocuteur, que l’Udps « avait connu une véritable bousculade aux portillons avec un nombre excessif de candidats à la candidature, d’où cette idée de création des mosaïques », une formule empruntée au PPRD. Même des partis alliés avaient reçu les mêmes assurances du parti du candidat n°20.
Cette organisation, qui devait également permettre à l’Udps d’atteindre le seuil requis pour la recevabilité de ses listes, avait été choisie pour éviter des remous dans les circonscriptions électorales de la part de ceux qui n’allaient pas être retenus.
C’est donc le couteau entre les dents que les candidats oubliés enrages face à une telle déconvenue. Du coup, il s’élève de leurs milieux des regrets pour avoir approché une famille politique spécialisée dans la trahison de ses propres engagements.
Albert Osako
