Lorsque, le 14 novembre dernier au Palais du peuple, le Président de la république égraine ce qu’il présente comme des avancées de son quinquennat au profit de la RDC et des congolais, chacun de ces derniers est bien attentif pour connaître son état social : d’où il vient, où il est et que doit-il devenir demain. A l’instar de ces enseignants qui apprennent un bond au triple de leur salaire qui serait passé de 159.662 FC à 408.689.
Dans les chaumières, la nouvelle surprend et nombreux sont ceux qui s’interrogent si c’est d’eux qu’ils entendent cette déclamation. Au 14 novembre, en effet, trois jours seulement viennent de s’écouler depuis qu’ils ont reçu, le 11 novembre, notification du SECOPE sur le transfert de leur salaire du mois d’octobre, soit près d’un mois de retard de la paie qui, jadis, intervenait autour du 15 de chaque mois.
Tout de suite, les réseaux s’animent et grouillent de cet autre état de la nation que proposent, à leur tour, les enseignants. Des captures d’écran du message envahissent les espaces sociaux virtuels comme ce ticket qui affiche souverainement un salaire de 247.678 FC. Le tout dernier, avant le discours du chef de l’Etat, dont cet enseignant de Kabare, dans le Sud-Kivu, a reçu notification.
Le différentiel entre ces deux états de la Nation indique que le salaire énoncé au Palais du peuple est surévalué, calculette en main, de
