Le Directeur de Distribution de la Société nationale d’électricité (SNEL) a déclaré le week-end dernier que la desserre en électricité pourrait se normaliser à partir de ce 15 mai 2024. Sur les antennes de Top Congo, Denis Tukuzu assurait que « les travaux engagés au niveau de la centrale hydroélectrique d’INGA 1 sont presque terminés » et que la ville de Kinshasa et le reste du pays pourront vivre une nette amélioration de cette desserte.
Après les poches noires, les vastes étendues de ténèbres à travers le pays
Cela fait des mois que l’électricité à Kinshasa et ailleurs dans les provinces se raréfie au fil des jours. Des poches noires, ont en est aujourd’hui arrivé à de vastes étendues de ténèbres, malgré les annonces qui ne se sont limitées qu’à leurs effets comme annonce.
Même du côté de Kinsuka où a été inaugurée, en novembre dernier, la Centrale de réception et de distribution du courant de Zongo II, les choses n’ont guère bougé. Il s’était agi manifestement d’une inauguration pour des besoins électoralistes vu que le réseau câblé de distribution n’est pas encore déployé comme prévu.
Directeur générale d’une société d’électricité plus que jamais moribonde aujourd’hui , Fabrice Lusinde Wa Lusangi Kabemba (48 ans) voit son capital crédit fondre comme beurre au soleil alors que son arrivée avait suscité un espoir de changement. Recruté par concours au Copirep sous la surveillance rigoureuse de la Banque mondiale qui contribue à la réforme de la SNEL notamment, Lusinde avait impressionné ses recruteurs par sa maîtrise de ce secteur, lui qui est pourtant formé en agronomie avec des compléments en ingénierie de l’informarion. Une qualification qui avait, tout de même, suscité quelques doutes au sein de l’opinion quant à sa capacité d’implementer les réformes attendues et sortir le pays des ténèbres. En définitive, elle n’avait pas tort, cette opinion là.
Cinq ans comme DGA pour rien…
Avec le recul du temps, on peut constater, au sujet de son recrutement, que Lusinde avait, sur ses concurrents, l’avantage de ses cinq ans passés à la SNEL comme DGA. Une expérience qui, manifestement, ne profite pas aux abonnés du pays qui en est venu aujourd’hui à importer de l’électricité des pays voisins comme le Congo-Brazzaville et la Zambie a qui la RDC vendait son électricité.
Malgré ses publications dans des revues spécialisées sur l’électricité et ses presque deux années à la tête de la SNEL, force est de constater que celui qui était présenté comme un DG surcoté s’avère incapable d’allumer durablement une ampoule dans le foyer du Congolais lambda. Sous Lusinde, le narratif de la SNEL est demeuré strictement le même, et le vocabulaire aussi, en termes de coupures intempestives (une moyenne de 8 par jour quand il y a du courant), de délestages, de longues coupures qui dure des heures et même des jours sans aucune explication et provoquant notamment des pertes de prévisions , d’instabilité de la tension entraînant souvent de graves dommages sur les équipements domestiques et industriels, etc.
C’est, par ailleurs, sous Lusinde que prospère, plus que jamais, l’énergie solaire malgré son coût élevé, alors que l’homme se prévaut, dans son bilan, de l’amélioration de sa gouvernance qui se traduit par un épaississement très avancé des ténèbres. Pendant ce temps, les abonnés continuent de s’alimenter de communiqués successifs annonçant des coupures pour travaux sans que s’améliore la desserte.
Pas mieux que ses prédécesseurs et grosse déception pour Félix Tshisekedi
Pas mieux que ses prédécesseurs, Fabrice Lusinde semble avoir conduit la SNEL plus bas encore dans les profondeurs des ténèbres.
Pas mieux que ses prédécesseurs, Fabrice Lusinde vit désormais son heure de vérité face à la situation catastrophique qui caractérise la desserte en électricité à travers le pays. Le plus désolant est qu’à la SNEL il traîne la réputation d’u’ personnage suffisant, intraitable et fermé à tout dialogue et, pire encore, à toute observation. Un trait de caractère qui était notamment à la base de la fatwa lancée contre lui à Assemblée nationale qui avait voté son empechment. Une décision qui sera commuée en suspension grâce à l’intervention personnelle du Président Tshisekedi qui, aujourd’hui autant que ses compatriotes, est certainement désillusionné.
Au Copirep , un recruteur a eu cette pensée à son sujet : « Nous recrutons des intelligences, pas la sagesse »…
JDW